Enseignement de la darija dans les écoles : Le Snapest et le CLA glosent les déclarations de Sellal

Enseignement de la darija dans les écoles : Le Snapest et le CLA glosent les déclarations de Sellal

Après un silence parlant qui a dépassé les bornes, laissé la polémique s’installer dans la durée et les intégristes islamistes dire tout le mal du monde de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’exprime enfin, lors de sa visite, jeudi dernier, dans la wilaya de Constantine, sur l’enseignement de la Darija dans les écoles. Il n’a cependant rien dis de nouveau, se contentant de réitérer les déclarations de la ministre de l’Education. « La darija n’est qu’une proposition », a-t-il indiqué. Une déclaration qui n’échappe pas visiblement à la famille de l’Education, dont les syndicats, le Snapest et le CLA. Pour le Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), qui s’exprime par le truchement de son coordonateur, Meziane Meriane, « le Premier ministre n’a fait que rappeler une réalité », puisque, dit-il il ne s’agit bel et bien que d’une recommandation. «Mais cela ne veut pas dire qu’il lâche Benghebrit, n’en déplaise à ceux qui pensent que le gouvernement l’a lâchée», a-t-il noté. Explorant le contenu du discours de Sellal, le syndicaliste commente : «Abdelmalek Sellal dans son discours s’est dit pour l’universalité de l’école et cette proposition (l’insertion de la darija dans les écoles) s’adapte justement à l’universalité. C’est vrai que nous aurions aimé plus de courage pour dire que le moment est venu pour laisser travailler les spécialistes tranquillement et que la parole doit être donnée aux spécialistes et non pas aux charlatans». Pour sa part, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, ne veut pas apparenter cette déclaration à un lâchage, car, affirme-t-il, ça reste toujours une proposition. A en croire Idir Achour, l’école ne doit être livrée aux charlatans, dans le sens où les problématiques qui concernent l’Ecole doivent être analysées par les spécialistes et non pas par le tout-venant. «Laissez les chercheurs prendre les décisions qu’il faut pour l’école algérienne», s’écrie-t-il .

Rezki A.