Enseignement à distance,Bouira en quête de locaux

Enseignement à distance,Bouira en quête de locaux

Plus de 10.000 inscrits suivent leur formation sur les trois paliers

Des milliers de postulants sont candidats, cette année, au baccalauréat en qualité de candidats libres.

Dans cet effort manifeste de mettre l’ensemble des administrations de la wilaya dans les meilleures conditions d’exercice et de réception des administrés, une structure adéquate est reléguée aux calendres grecques. Il s’agit de la direction de l’enseignement à distance.

Actuellement les responsables de cette direction reçoivent leurs inscrits dans ce qui faisait office de couloir d’accès au premier étage du CEM Ibn Khaldoun, au centre-ville du chef-lieu de la wilaya. Les jeunes filles chargées de l’accueil des postulants se «tassent» dans un espace exigu, en bas des escaliers. L’Etat, dans son effort pour combattre l’analphabétisme, a aménagé toute une partie du lycée Mira au profit de la direction en charge du programme.

Un simple regard comparatif entre le nombre d’inscrits de ces deux structures, enseignement à distance et le centre de lutte contre l’analphabétisme, plaide pour le premier cité.

Plus de 10.000 inscrits suivent leurs formations sur les trois paliers du secondaire et les quatre du cycle moyen. Des milliers postulent et sont candidats cette année au baccalauréat en qualité de candidats libres. L’effort fait au profit d’une structure dont le rôle reste plus qu’important peut être consenti aussi pour l’enseignement à distance qui reste une alternative face au décrochage scolaire qui chaque année prend des proportions grave. La direction de l’éducation qui participe à cet effort en réquisitionnant les établissements et le personnel pour les examens de fin d’année, dispose de structures plus efficaces en mesure d’accueillir les inscrits dans des conditions dignes. Du fait que des syndicats dont les effectifs se limitent à leurs seuls responsables qui ne disposent d’aucune base crédible bénéficient de largesses, de locaux, naît un paradoxe qui suscite des interrogations et des étonnements. Le centre d’enseignement à distance joue un rôle en donnant la chance à des milliers d’exclus du cursus scolaire de renouer avec le savoir. Plusieurs candidats ont réussi à décrocher le sésame pour l’université en suivant leurs cours par correspondance.

Lors des examens de fin d’année passée, des candidats venus des wilayas limitrophes ont fait de longues distances pour concourir et vérifier leurs acquis.

La gent féminine aussi trouve dans cette structure un moyen d’insertion sociale du fait que les certificats de scolarité délivrés sont équivalents à ceux des lycées et des collèges.

Pour les divers services qu’il rend, le département mérite des locaux dignes pour recevoir les candidats dans les meilleurs conditions lors des inscriptions,mais aussi dans le cadre du travail annuel, puisque la structure assure des cours en plus des manuels et des CD qu’elle rend aux candidats.

Combien de centres culturels, de maison de jeunes sont fermées à l’année et n’ouvrent leurs portes qu’à l’occasion? Même si ces structures relèvent d’un autre ministère, elles restent le bien de l’état algérien réalisé avec l’argent du contribuable.

Ce n’est, bien sûr, qu’une possibilité entre plusieurs pour rendre au savoir la place qui lui échoit dans toute société civilisée. La demande est celle de milliers de jeunes. La doléance est entre les mains de qui de droit.