Les enseignants ne décolèrent pas : Les universités paralysées le 14 janvier prochain

Les enseignants ne décolèrent pas : Les universités paralysées le 14 janvier prochain

Depuis la rentrée, l’université connaît des actions de protestation cycliques lancées à l’appel de représentants des enseignants et des étudiants pour dénoncer la situation du secteur et la sourde oreille du ministère de tutelle. Une grève est prévue, à cet effet, le 14 janvier prochain à l’appel de la coordination réunie dans le cadre de ce qui est appelé «la tripartite universitaire».

En effet, réunis ce dimanche à Alger, ils ont prévu de déclencher une grève générale à partir de 14 janvier prochain. Les membres du CNES, le Conseil national des enseignants du Supérieur, comptent, pour cela, associer des syndicats de travailleurs et d’étudiants à leur mouvement de protestation. Il s’agit de du Syndicat algérien des fonctionnaires de l’administration publique (SAFAP), de l’Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA), de l’Union général des étudiants libres (UGEL) Dans un communiqué rendu public, ils demandent que la tutelle « se décide de discuter avec les représentants des travailleurs de leurs revendications socio-pédagogiques moult fois exprimées ». Le triumvirat demande également à toute la famille universitaire « à participer au mouvement de protestation ». Les signataires gardent également les portes « ouvertes au dialogue » avec les autorités. La «Tripartite» affirme, dans ce sens, qu’elle est toujours disposée à répondre favorablement à tout appel pour le dialogue. Les différents syndicats n’ont cessé, depuis le début de l’année universitaire, de mettre le doigt sur la multitude de problème auquel l’université algérienne fait face. Le coordinateur national du CNES, Abdelhafid Milat, avait évoqué, à titre indicatif, qu’il y a un déficit de 300 000 places pédagogiques, de 40 000 enseignants et de 200 000 lits d’hébergement. A noter, d’autre part, que les étudiants de plusieurs écoles, principalement les ENS et les STAPS (sport), sont en grève depuis plusieurs semaines. Par contre, une autre aile du CNES, représentée notamment par la section de l’Université d’Alger, rejette cet appel. Les enseignants membres de cette section dénonce le comportement de l’autre groupe et se démarque, notamment, du fait d’associer les travailleurs et les étudiants.
Ismain