A 77 ans, Enrico Macias ne désespère pas de retrouver, un jour, sa terre natale. Ainsi, à l’occasion de la sortie de son livre L’envers du ciel bleu, il s’est exprimé au micro de RTL. Et l’interprète des Filles de mon pays a évoqué un possible retour en Algérie. Non Stop People vous en dit plus.
Né en Algérie, Enrico Macias a dû quitter l’Algérie. Un déchirement qu’il a eu du mal à accepter, d’autant plus qu’il n’a, depuis son départ, jamais remis les pieds au pays. A travers ses chansons, celui qui interprétait Adieu mon paysn’a pas manqué une occasion de faire honneur à ses racines. Dans son livre autobiographique baptisé Deuil du pays perdu, Enrico Macias était revenu sur ce douloureux épisode. « Si Dieu me prête vie, j’y retournerai peut-être de mon vivant. Mais si je n’y retourne pas, je souhaite que mes enfants et mes petits-enfants y aillent pour voir où je suis né », avait-il alors confié à l’AFP, ajoutant souffrir encore aujourd’hui de la situation : « Le fait de ne pas retourner en Algérie, ça me fait mal, toujours ». De là, celui qui s’exprimait sur le conflit israélo-palestinien avait lâché : « Evidemment, j’ai une image un peu laï, laï, laï, un peu festive. Mais je voulais montrer dans ce livre la douleur que j’ai aussi en moi ».
« Ça a été très très très dur »
Plus récemment, Enrico Macias a publié un nouvel ouvrage,L’envers du ciel bleu. La blessure toujours à vif, l’interprète du Mendiant de l’amour s’est livré à cette occasion sur les ondes de RTL. « Par pudeur, je ne voulais pas l’étaler et je voulais transformer cette douleur en ciel bleu en donnant de l’espoir aux gens, de la gaité, de la fête dans mes spectacles et tout ça », a alors lancé celui qui confiait quitter la France pour Israël si Marine Le Pen venait à être élue en 2017, poursuivant : « De toute façon, je retourne tout le temps à Constantine dans mes rêves. Mais il ne faut jamais refermer la porte de l’avenir, on ne sait pas ». Des confidences à cœur ouvert pour le chanteur qui a, dans la foulée, estimé ne pas avoir à être déçu de l’évolution du pays : « Je sais très bien que ça va être différent. Je sais très bien que c’est complètement différent de ce que j’ai vécu. Mais la nature n’a pas changé, l’odeur du pays n’a pas changé, le ciel bleu est toujours le même et je crois que chez les gens il y a aussi la même gentillesse, les peuples sont tous les mêmes… ». Et de conclure : « Je me suis retrouvé orphelin d’un pays (…) Ça a été très très très dur ».