Le paludisme tue trois personnes
Au total, 13 cas de paludisme ont été déclarés à Ghardaïa et Batna. Neuf d’entre eux dont un mortel, déploré durant la nuit du 6 au 7 novembre, ont été confirmés à Ghardaïa, depuis l’apparition de cette pathologie infectieuse et parasitaire au début du mois en cours.
Un quatrième cas de paludisme a été admis mercredi soir dans l’établissement hospitalier public de la ville de Batna, a-t-on appris jeudi auprès du chef de service prévention à la DSP, Abdelhafid Seddouk. Le malade, étudiant à l’Université de Constantine et originaire de la wilaya de Ghardaïa, avait rendu visite à un ami à Oum El Bouaghi, avant d’être évacué à l’hôpital de Batna après avoir été pris d’une forte fièvre, a précisé ce responsable. Les analyses ont confirmé l’infection du patient dont l’état est stable et qui se trouve sous contrôle médical. L’enquête a révélé qu’un frère de ce patient avait été récemment traité pour paludisme à Ghardaïa. Depuis fin octobre, la wilaya de Batna a enregistré trois cas séparés de paludisme dont deux mortels, tandis qu’un troisième patient a pu quitter l’hôpital après avoir reçu le traitement. L’un des deux cas a séjourné récemment dans deux pays endémiques (Mali et Sénégal) sans prise de chimioprophylaxie antipaludéenne, précise le ministère. Le patient a présenté un accès pernicieux, forme grave de la maladie, et a décédé malgré le traitement et les soins intensifs dispensés. Le deuxième malade, âgé de 82 ans, a présenté un accès palustre associé à une maladie chronique avec décompensation ayant entraîné le décès. Le troisième cas enregistré a présenté un accès palustre bénin et a répondu favorablement au traitement et quitté l’hôpital dans un état clinique satisfaisant. Selon le laboratoire de référence de l’Insp, l’agent causal des neuf cas est le «plasmodium falciforme» qui reste une variété importée. Le ministère en collaboration avec l’Insp et l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), maintient une vigilance toute particulière pour les wilayas frontalières à risque ayant fait l’objet, début octobre, d’une instruction relative au renforcement du dispositif de surveillance et de lutte contre le paludisme. Les spécialistes de l’Insp et l’IPA dépêchés sur le terrain par le ministère de la Santé, s’attachent sur le terrain à définir une stratégie de prévention et d’organisation face au risque de propagation de maladies transmises par les insectes en général, le moustique en particulier. Trois gîtes d’anophèles, à l’origine de l’apparition de cas de paludisme, ont été circonscrits au quartier Serdrata dans la région d’El-Atteuf (Ghardaïa).
Ces trois foyers d’anophèles, mitoyens de quelques mètres, ont été localisés où plusieurs larves et anophèles femelles vecteurs du paludisme ont été observés par les spécialistes de l’Institut national de la santé publique (INSP) et de l’Institut Pasteur Algérie (IPA), chargés d’une enquête épidémiologique et entomologique lancée suite à l’apparition récemment de cas de paludisme dans la région.