Le procureur de la république près le tribunal de Tighennif dans la wilaya de Masacra a ordonné aux services de la gendarmerie nationale de diligenter une enquête au sujet d’une plainte formulée par des fidèles d’une des mosquées de la commune de Tighenif au sujet d’un « darse » (cours religieux qui précède le prêche du vendredi) défendant franchement la pratique de la corruption, rapporte samedi, le journal El Khabar.
Le journal qui cite des « sources sures » rapporte que l’imam-prêcheur a validé, lors de la prière du vendredi, la pratique de la corruption et a affirmé qu’elle était licite » en citant des hadiths sans fondements, selon le contenu de la plainte.
L’imam aurait également affirmé que les Sahaba (compagnons du prophète) donnaient des pots-de-vin et qu’il s’agissait d’une pratique souhaitable.
Le journal, citant des sources sur place, indique que l’imam aurait déclaré que c’est le muezzin, en charge de l’appel à la prière, qui a rédigé le « darse » et qu’il n’a fait que le lire seulement. La gendarmerie va entendre l’imam, le muezzin et les fidèles qui ont porté plainte en début de semaine.
Le directeur des affaires religieuses à Mascara a indiqué qu’une enquête administrative a été ouverte par ses services. L’imam qui passera devant le conseil scientifique a été interdite de toute activité dans les mosquées jusqu’à l’issue de l’enquête.