Enquête sur les conditions de travail des professionnels de la pêche

Enquête sur les conditions de travail des professionnels de la pêche

Une enquête sur les conditions socio-économiques des professionnels de la pêche sera lancée dimanche prochain, a annoncé mercredi le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi.

L’objectif de l’enquête qui sera lancée dans 20 ports « est d’améliorer notre connaissance sociologique, démographique et économique des gens de mer », a précisé M. Ferroukhi à la Radio nationale.

Selon la même source, l’initiative permettra aussi « de connaître leurs attentes et leurs besoins pour mieux appréhender leur rôle dans les filières de la pêche et de l’aquaculture ».

M. Ferroukhi affirme également que le recensement « permettra de mieux construire » la stratégie engagée dans ce domaine en étant muni d’une « image réelle des acteurs économiques ».

En Algérie, quelque 50.000 personnes activent dans le secteur de la pêche dont 60% à 70% ont moins de 40 ans sans compter les travailleurs occasionnels, a dit le ministre qui s’attend à de nouveaux recrutements et à des formations.

« Nous installerons dans les deux prochaines semaines un dispositif de formation par la qualification » pour aider ceux qui sont venus dans le métier sans formation, a-t-il annoncé.

A propos des professionnels qui n’ont pas pu rembourser leurs crédits, le ministre a affirmé que « la loi sera appliquée », précisant que les projets défaillants sont évalués à une cinquantaine sur les 300 engagés.

La flottille nationale de pêche est dotée d’une capacité de capture du poisson de 108.000 tonnes mais le ministre a plaidé en faveur d’un équilibre entre l’amélioration de cette capacité et la préservation de la ressource.

Parmi les actions d’amélioration des conditions d’exercice du métier, le ministre a abordé longuement l’opération « ports bleus » qui sera lancée samedi prochain pour participer « au processus de réhabilitation des ports et d’amélioration du service public » à travers la mobilisation des associations et des professionnels.

Qualifiée d’ »une première » au niveau local, cette initiative sera étendue « chaque année » aux zones de pêche » pour améliorer leur situation. Avec le ministère de l’Environnement, « nous lancerons dans les prochaines semaines la mise en place d’un dispositif national de suivi des zones de pêche » pour assurer « leur salubrité », a encore dit le ministre.

« Il y a d’autres opérations d’investissement plus lourds menées avec les sociétés de gestion portuaire » et « 4 ou 5 ports sont en cours de réalisation » par le ministère des Travaux publics », a-t-il ajouté.