Enquête sur l’assassinat de Keroumi : La CNCD-Oran s’inquiète des conclusions « officielles »

Enquête sur l’assassinat de Keroumi : La CNCD-Oran s’inquiète des conclusions « officielles »

Les membres de la CNCD-Oran n’y sont pas allés par trente six chemins pour fustiger une « certaine » couverture médiatique de l’assassinat du professeur Ahmed Keroumi, universitaire au département des sciences de l’information et de la communication, chercheur au CRASC, membre de la Coordination et militant du MDS. Porté disparu le 19 avril dernier, le corps sans vie d’Ahmed Keroumi, 53 ans, a été découvert samedi 23 avril, vers les coups de 12h30, au siège local du MDS à Oran.

Le point de presse organisé aujourd’hui, à midi, à Oran, au siège de la LADDH, par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-Oran), a été l’occasion d’une mise au point « déontologique » de la part des animateurs de la conférence de presse qui ne comprenaient pas un parti pris flagrant d’une presse qui avait avancé une thèse qui nuirait à la réputation du défunt.



« Nous refusons de laisser passer ça car il y va de l’honneur d’Ahmed Keroumi, de sa famille et de ses nombreux amis », dira Kaddour Chouicha, l’un des porte-paroles de la CNCD locale, et tout en accusant des journaux de « pêcher en eau trouble».

Le quotidien Ennahar avait rapporté dans son édition du 25 avril que des préservatifs avaient été retrouvés dans le local dans lequel le corps de Keroumi a été découvert. « Selon les éléments de l’enquête menée par les services de sécurité avant la levée du corps, des préservatifs utilisés ont été trouvés sur le corps du défunt (Ahmed Keroumi), chose que la cellule de communication de la sûreté d’Oran n’a pas mentionné lorsque nous les avons contacté, pour des raisons de confidentialité de l’enquête », écrivait Ennahar. Ce qui laisserait accréditer la thèse d’une affaire de mœurs.

Kaddour Chouicha appelle le procureur de la République à provoquer une conférence de presse pour apporter les réponses aux questions restées en suspens et couper court aux supputations entourant les circonstances de la mort d’Ahmed Keroumi

Pour d’autres membres de la Coordination, la mort de leur ami est un assassinat qui s’est produit dans une conjoncture particulière. Ainsi, ils ne cachent pas leur crainte des conclusions officielles à venir.

M. Chouicha rappellera la diffusion d’un communiqué de la LADDH dès le 20 avril pour dénoncer la disparition d’Ahmed Keroumi pendant que son téléphone portable sonnait encore.

La CNCD-Oran compte rendre un hommage à la mémoire du défunt en organisant une marche pacifique à Oran, le samedi 30 avril, à 11 heures de la place de la Kahina (Ex Cathédrale) jusqu’à la place du 1er novembre 1954 en passant par la rue Emir Abdelkader.

La thèse de l’homicide volontaire avec préméditation semble, à priori, retenir l’attention des enquêteurs qui privilégient cette piste eu égard aux premiers résultats de l’expertise médicale légale.

Porté disparu le 19 avril dernier, le corps sans vie d’Ahmed Keroumi a été découvert samedi 23 avril, vers les coups de 12h30, au siège local du MDS dans la rue de Chanzy, une venelle perpendiculaire à l’avenue Adda Benaouda,à Hai Sid el Bachir, ex les Plateaux.

N’ayant plus donné signe de vie depuis mardi 19 avril, sa disparition a suscité émoi, consternation et interrogations auprès de l’opinion publique.