Si les ménages locataires chez le privé dans des maisons traditionnelles dépensent mensuellement seulement 40.976 de dinars en moyenne, les habitants d’immeubles et de villas dépensent, quant à eux, 65.000 de dinars mensuellement, soit plus de 19% que la moyenne nationale estimée à 59.716 de dinars.
Selon l’enquête décennale sur les dépenses de consommation et le niveau de vie des ménages de 2011, dont les premiers résultats ont été publiés en novembre 2013, les ménages locataires chez le privé dans des maisons traditionnelles sont ceux qui dépensent le moins mensuellement en Algérie avec seulement 40.976 DA en moyenne, soit des frais inférieurs de 32% à la dépense mensuelle de l’ensemble des ménages, révèle une enquête de l’Office national des statistiques (ONS).
En deuxième position des ménages qui dépensent le moins, viennent ceux qui sont logés dans des constructions précaires avec en moyenne 43,471 DA de dépenses, alors que les locataires chez le public pointent à la troisième position avec des dépenses mensuelles qui s’élèvent 48.199 DA et avec 50.173 DA pour les locataires chez le privé qui se positionnent ainsi au quatrième rang.
Les habitants des maisons traditionnelles (Haouch) arrivent en sixième position avec des dépenses mensuelles de 51.755 DA, alors que les logés gratuitement (ceux qui occupent des logements de fonction) déboursent, quant à eux, 54.124 DA par mois, révèlent les résultats détaillés de l’enquête qui vient d’être publiées.
Par contre les dépenses « les plus élevées » sont réalisées par la catégorie des ménages propriétaires de villas avec une moyenne mensuelle de 68.091 DA, suivie par celle des accédants à la propriété avec une moyenne mensuelle estimée à 67.234 DA au niveau national, soit plus de 19% que la moyenne nationale, a indiqué à l’APS le directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l’Office, Youcef Bazizi, qui a supervisé cette enquête.
L’enquête, qui a concerné 900 produits que compte la nomenclature des biens et services, a duré une année entière sur le terrain pour prendre en charge les effets de la saisonnalité de la consommation, et a porté sur un échantillon de 12.150 ménages.
Les enquêtes sur les dépenses de consommation des ménages sont menées chaque 10 ans. Depuis l’indépendance à ce jour, cinq enquêtes ont été réalisées. Cependant, cette enquête se distingue par des mutations profondes du paysage économique et social de l’Algérie durant la dernière décennie, qui a été caractérisée notamment par la libération des prix et l’ouverture du commerce extérieur.
H.M/APS
