Nicolas Maingot, porte-parole de la FIFA, nous a confié que l’instance dirigée par Joseph Blatter enquête sur la lâche agression commise sur notre journaliste, Halimi Asma, de la part de Rafik Saïfi.
Il a souligné que la Fifa prendra le temps qu’il faut avant de prendre sa décision définitive. «La FIFA visionnera la caméra de surveillance de la zone mixe et il écoutera les différents témoins qui ont assisté aux faits», a-t-il indiqué avant de poursuivre : «Ce n’est qu’après que l’instance mondiale du football rendra sa décision.»
Lâchement agressée par le vétéran Saïfi, notre envoyée spéciale en Afrique du Sud a bénéficié du soutien de tous les confrères étrangers se trouvant dans la zone au moment des faits. Ils lui ont tous assuré qu’ils témoigneront en sa faveur. D’un côté, pour dénoncer cette lâche agression et de l’autre pour que ce comportement du Moyen-Âge ne se reproduise plus à l’avenir. Même si le porte-parole de la FIFA s’est réservé le droit de se prononcer pour le moment sur les mesures à prendre à l’encontre de ce joueur qui a sali l’image du football et celle de tout un pays en agressant physiquement sans aucune raison une journaliste (sa compatriote) dont le seul tort est de ne pas l’avoir caressé dans le sens du poil. Les preuves qui sont en possession de la FIFA l’accablent. Sa lâcheté l’a poussé jusqu’à nier avoir agressé notre journaliste. Un geste qui confirme sa bassesse et sa canaillerie. Cependant, la cassette de surveillance le confirme bel et bien et cela sans compter les gens de la presse qui se disent prêts à témoigner.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a, elle aussi, dénoncé cet acte ignoble tout en exigeant de la FIFA de protéger les journalistes. «A l’instar des joueurs, encadreurs et administratifs, les journalistes sont également des acteurs à part entière qui ont pour rôle d’informer leur lectorat de leurs pays sur la compétition qui se déroulait en Afrique du Sud. A ce titre, leur sécurité doit être assurée», a souligné M. White, secrétaire général de la FIJ.
Sachant que l’agression a eu lieu dans la zone mixte, le joueur sera sanctionné de facto, mais on ignore pour l’instant la nature de la sanction qui sera prise par la Fédération internationale de football à son encontre. Son geste ne restera pas impuni et tout ce qu’on peut dire dès lors, c’est qu’il risque gros.
Compétition reçoit l’accusé de réception de la FIFA
Compétition a reçu, hier, un mail de la Fédération internationale de football pour confirmer que la plainte déposée par notre journaliste Asma Halimi a été enregistrée et qu’une enquête a été diligentée pour déterminer le degré de responsabilité de l’auteur de l’agression. «Nous accusons réception de votre lettre et nous voulons vous informer que la Commission de discipline de la FIFA fera une enquête pour déterminer si une infraction aux règlements de la FIFA a été commise ou pas.»
Le mail signé par Wilma Ritter du service Legal Counsel Disciplinary & Governance, soit la Commission de discipline, confirme si besoin est que la FIFA prend en considération la plainte déposée par notre journaliste, et qu’après enquête, une sentence sera prononcée à l’encontre du fautif. Par ailleurs, l’on déplore le silence complice de la FAF qui ne s’est pas encore prononcée sur cette affaire.