Une indescriptible marée humaine a déferlé dans les rues de toutes les villes du pays, aussitôt après le coup de sifflet final de l’arbitre sénégalais Badara Diatta, officialisant la victoire de l’Algérie sur le Burkina Faso (1-0) et la qualification des Fennecs pour le mondial brésilien.
La liesse populaire observée à Alger, Oran, Constantine, Annaba, mais aussi à Sétif, Batna, El Tarf, Skikda, Jijel, M’sila, Biskra, Mostaganem, Sidi Bel Abbes, Mascara ou encore Bordj Bou Arreridj, Ouargla, bref dans toutes les villes et villages d’Algérie, n’avait d’égale que l’angoisse qui a étreint, 90 minutes durant, des dizaines de millions d’Algériens scotchés devant leur téléviseur.
La fête semble bien partie pour durer une bonne partie de la nuit. Cortèges de voitures klaxons au vent, carrousels de motos, de camions, de minibus, voire de tracteurs dans certaines localités rurales sillonnent sans discontinuer toutes les cités urbaines, créant une ambiance de “folie”.
Les défilés de voitures recouvertes de l’emblème national sont déjà visibles depuis plusieurs jours dans toutes les agglomérations, le climat d’allégresse est monté de plusieurs crans, donnant parfois lieu à des scènes plutôt saugrenues, proches de la transe.
L’exemple de ce jeune homme d’une vingtaine d’années, se roulant sur l’asphalte mouillé par la pluie, torse nu malgré le froid, serrant contre lui un drapeau et hurlant de toutes ses forces, est édifiant quant à l’exaltation ambiante.
Les centres villes sont noirs de monde. Hommes, femmes, enfants et même des vieillards, crient leur allégresse sous des centaines de drapeaux accrochés aux balcons des immeubles. L’ambiance est survoltée, chants à la gloire des verts, youyous fusant des balcons et milliers de “one, two, three, viva l’Algérie” s’associent pour faire la fête et célébrer la qualification de l’équipe nationale de football pour sa seconde phase finale de coupe du monde consécutive et sa quatrième de l’histoire.
Dans toutes les villes du pays, d’interminables cortèges de voitures, klaxons à fond, parcourent les différentes cités et quartiers comme pour inviter leurs habitants adeptes du “cocooning” à se joindre aux réjouissances qui, là encore, pourraient durer une grande partie de la nuit pourtant glaciale.
Le hurlement des sirènes des navires mouillant dans les ports ou en rade, qui participent eux aussi à la fête, ne parvient pas à couvrir les cris de joie de milliers de supporters munis d’autant de drapeaux algériens. (A1 et Aps)