Le mouvement islamiste Ennahdha a présenté, mercredi, la candidature de son secrétaire général, M. Hamadi Jebali à la tête du prochain gouvernement transitoire tunisien qui sera formé après les élections de l’Assemblée nationale constituante.
M. Jebali a indiqué, dans des déclarations à la presse, que le mouvement Ennahdha avait présenté sa candidature au poste de chef du gouvernement transitoire, estimant que cette candidature est « évidente » et que « le secrétaire général du parti qui remporte la majorité des suffrages aux élections, dans toutes les démocraties du monde, occupe le poste de chef de gouvernement ».
S’agissant du poste de président provisoire de la République, M. Jebali a souligné que le mouvement Ennahdha a aussi ses candidats pour ce poste dont notamment le secrétaire général d’Ettakattol « Forum démocratique pour le travail et les libertés -FDTL » le Dr.mustapha Ben Djafar et le SG du « Congrès pour la
République (CPR) », le Dr. Moncef Marzouki.
« Il est tout à fait naturel que le parti qui a obtenu la majorité forme le prochain gouvernement transitoire en Tunisie », a déclaré mercredi le dirigeant d’Ennahdha Rached Ghannouchi, sur les ondes de la radio tunisienne.
Evoquant l’élaboration de la nouvelle constitution, M. Jebali a affirmé que la nouvelle constitution sera élaborée dans le cadre d’un consensus avec les autres partis et les partenaires représentés au sein de l’Assemblée constituante tout en s’engageant à respecter les acquis de la femme, le statut personnel et les libertés individuelles et collectives.
Pour ce qui est de l’économie, M. Jebali a indiqué que son parti s’attellera à consolider les acquis, à trouver des solutions aux problèmes qui entravent la réalisation du développement équitable entre les régions et à réduire le taux de chômage, soulignant que le tourisme « est un acquis à ne pas remettre en cause ».
Au sujet des craintes de certains hommes d’affaires et des retombées es orientations du Mouvement sur le secteur financier, M. Jebali a indiqué qu’il n’y a « aucune intention de généraliser les banques islamiques ou d’abroger le système financier en vigueur en Tunisie, ni de restreindre les activités des hommes d’affaires. » Au contraire, a-t-il précisé, « ils seront soutenus, à travers les investissements arabes et étrangers ».
Les résultats partiels provisoires ont indiqué que le mouvement islamiste Ennahdha avait obtenu 40 % des voix exprimées à la faveur des élections de l’Assemblée nationale constituante en attendant la proclamation des résultats définitifs, prévue mercredi soir.
Les partis politiques vainqueurs de ces élections ont entamé d’intenses consultations en vue de former le prochain gouvernement transitoire tunisien dont l’annonce serait faite par l’Assemblée populaire constituante juste après son installation.
Composée de 217 membres, l’Assemblée constituante aura pour tâche de former le gouvernement de transition, de désigner le président provisoire et d’élaborer la nouvelle constitution du pays.