Le quotidien algérien Ennahar a démenti vendredi tout trucage d’une photo de l’ambassadeur américain Stevens, mort en Libye, dénoncée comme un faux par l’ambassade des Etats-Unis à Alger mais a reconnu une confusion sur les personnes représentées sur le cliché.
Le quotidien arabophone « Ennahar a publié une photo falsifiée et un article erroné sur l’ambassadeur (Christopher) Stevens rencontrant Sam Bacile et Bernard-Henri Lévy », avait déploré jeudi l’ambassade dans un communiqué reçu par l’AFP.
Ennahar a précisé vendredi dans un communiqué que la troisième personne de la photo en compagnie de l’ambassadeur Stevens et de BHL s’est avéré être un journaliste du quotidien français Libération et non Sam Bacile, le producteur d’un film anti-islam qui a provoqué une vague de manifestations dans le monde musulman.
Le journal arabophone affirme également que ses techniciens se sont assurés que la photo n’était pas falsifiée.
« Ennahar réaffirme que la photo a été trouvée sur des sites internet et sur facebook et que le journal n’a nul besoin de fabriquer une photo pour défendre le prophète et l’islam », lit-on dans le communiqué reçu par l’AFP.
Concernant la photo de Bernard-Henri Lévy en train de lire un exemplaire du journal satirique Charlie Hebdo qui avait fait scandale dans le passé, « Charia Hebdo », avec pour titre: « Le sioniste Lévy derrière la campagne visant à porter atteinte au prophète », le journal précise que son origine n’est autre que le site de BHL.
Le journal souligne que « le but de cette photo était d’informer et non de porter atteinte à la mémoire de l’ambassadeur Christopher Stevens qui a été victime d’un lâche assassinat que le journal avait condamné ».
La publication mercredi par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo de caricatures très crues de Mahomet a attisé le mouvement de protestation déclenché dans le monde musulman par la diffusion du film islamophobe « L’Innocence des musulmans », une production amateur réalisée aux Etats-Unis.
L’ambassadeur Stevens et trois autres Américains sont morts des suites d’une attaque à l’arme lourde menée le 11 septembre contre le consulat américain à Benghazi, dans l’est de la Libye, attribuée à des manifestants en colère contre ce film.