Le gouvernement envisage des mesures « fermes » et « rapides » dans le traitement du phénomène d’enlèvement d’enfants, avec un « durcissement » du code pénal contre les auteurs de ces crimes.
Le conseil interministériel (CIM), présidé dimanche par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a été l’occasion pour réaffirmer la détermination du gouvernement à lutter contre ce fléau, qui s’est répandu ces dernières années en Algérie.
Pour ce faire, l’action du gouvernement s’articule autour de trois axes principaux, à savoir la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire « ferme » et « rapide » contre les auteurs de ces crimes.
A cet égard, un groupe de travail sera installé dans les 48 heures qui viennent, afin d’élaborer, dans les plus brefs délais, des mesures concrètes permettant de lutter, de manière efficace, contre ce phénomène.
Ce groupe, au sein duquel seront représentés les différents départements concernés, sera piloté par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Sur le plan pénal, le Premier ministre a appelé à un « durcissement » du code pénal, quitte à le réviser.
Dans ce contexte, plusieurs juristes et représentants d’organisations des droits de l’homme, ont plaidé pour l’application de la peine capitale dans les crimes liés aux enlèvements et kidnappings d’enfants.
Cette mesure a été préconisée par le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), Me Farouk Ksentini qui s’est clairement prononcé pour l’application de la peine de mort, de façon exceptionnelle, à l’encontre des auteurs de ce genre de crimes.
Pour une lutte « efficace » contre ce fléau, le Premier ministre a demandé de coordonner les numéros verts de la Gendarmerie nationale et de la Police, notamment, pour en faire un système d’alerte accessible de n’importe quel support de la téléphonie.
Des tables-rondes seront organisées également à la Télévision et à la Radio nationales pour sensibiliser davantage sur le danger de ce fléau. Par ailleurs, les services de sécurité vont multiplier les patrouilles pédestres dans les ensembles locatifs, les aires de jeu, les places publiques et autour des établissements scolaires.
Un travail de proximité en direction des enfants, des parents et du mouvement associatif est préconisé par les pouvoirs publics.