EN,Les fous des Verts ont pleuré

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Après la déroute des Verts hier au Grand Stade de Marrakech, il n’était pas rare de voir les supporters algériens pleurer toutes les larmes de leur corps.

Des larmes de dépit d’avoir vu leur équipe nationale chérie se faire humilier et balader devant leurs yeux par le grand rival marocain. Certains nous ont dit : «C’est la naqba du football algérien.» D’autres, plus directs : «On a dépensé 14 millions de centimes pour venir soutenir une équipe qui ne s’est même pas battue sur le terrain.» Enfin, d’autres nous disaient : «Les guerriers du désert… Laissez-moi rire, des incapables oui.» Hier, à 5 heures du matin, ils étaient nombreux les supporters algériens à monter dans l’avion qui les ramenait vers Alger via Casablanca avec des têtes d’enterrement et des tout petits yeux dus à la nuit blanche qu’ils venaient de passer à refaire le match.



Le coach et les joueurs dans l’œil du cyclone

Et même dans la salle d’embarquement de l’aéroport, comme une sorte de thérapie de groupe, on continuait à rediscuter du match pour absorber le choc et faire son deuil d’une équipe qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les grands thèmes qui ressortent de ces discussions, c’est que pour les supporters, Abdelhak Benchikha porte la plus grande responsabilité de cette défaite, que ce soit dans son choix tactique unique, ou encore dans ses choix de joueurs et surtout les sorties d’Yebda et Kadir que certains ne comprennent pas. Certains supporters chantaient même ce qui était comme une boutade : «Hawzou Benchikha, djiboulna Djadaoui». Derrière ABC, le capitaine Antar Yahia n’est pas épargné par les critiques, car on lui reproche une double responsabilité. L’une collective, puisqu’il est le capitaine, et donc le responsable, et l’autre individuelle où beaucoup disent qu’il était hier l’un des plus mauvais sur le terrain. Puis d’autres joueurs, qui sont passés à côté de leur match, ont eu droit à des railleries chantées façon «Chnaoua» dans l’avion, comme Mehdi Mostefa par exemple, dont le public ne semble pas digérer la prestation. Enfin, à notre arrivée à Alger, en voyant des panneaux publicitaires géants à la gloire de certains joueurs, ils disaient en se moquant : «Tu aurais mieux fait de jouer hier au lieu de faire de la pub.» Bref, une chronique d’un lendemain de défaite ordinaire.

M. B.