La direction du parti a tenu jeudi dernier, à Aïn Témouchent, une rencontre regroupant des jeunes et des étudiants de 13 wilayas de l’ouest du pays, consacrée au thème «Comment attirer les jeunes au parti du FLN
Maintenant que les anciens et certains «dinosaures» du parti sont fâchés contre lui, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, veut à tout prix avoir les jeunes à ses côtés. Mais ces derniers veulent avoir des postes-clés dans les institutions du parti, ce qui n’est pas évident avec la politique de la chaise réservée appliquée jusqu’à présent.
Dans ce cadre, la direction du parti a tenu jeudi dernier, à Aïn Témouchent, une rencontre regroupant des jeunes et des étudiants de 13 wilayas de l’ouest du pays, consacrée au thème «Comment attirer les jeunes au parti du FLN ?».
Pour M. Belkhadem, il s’agit d’une rencontre de formation «qualifiante pour les jeunes appelés à assumer des responsabilités au sein du parti», avant de préciser que l’Algérie connaît «d’intenses activités sur le plan politique depuis le discours du président de la République du 15 avril dernier, annonçant l’ouverture d’un dialogue pour des réformes politiques». A ce titre, il a rappelé que ces dernières années le FLN a ouvert des ateliers de réflexion sur le sujet, ayant abouti à «des projets approuvés par le comité central du FLN et transmis à la Commission nationale de consultation sur les réformes politiques». «Il est du devoir de tous les militants du Front de communiquer ces réformes aux citoyens et de les convaincre de leur opportunité», a-t-il ajouté
M. Belkhadem est revenu sur «la présence remarquée des jeunes au 9e Congrès du FLN». Selon lui, ces derniers constituent «une frange sociale idoine pour la continuité du Front», ajoutant que son parti «n’est pas contre le libre choix du peuple de ses gouvernants». Dans ce contexte, il a demandé à l’assistance d’utiliser «tous ces moyens de transmission rapides des informations en vue d’atteindre toutes les couches sociales», mettant l’accent sur «les qualités de l’orateur pour la transmission du message du parti». Dans son discours, prononcé devant 750 militants, M. Belkhadem a invité ces derniers à «exploiter les moyens technologiques modernes d‘information pour transmettre les visions du parti».
Selon lui, la communication joue «un rôle-clé dans l’activité d’un parti», ajoutant que «l’on ne peut jamais prévoir les développements politiques», d’où la nécessité de «recourir aux moyens modernes de communication et d’information, à l’instar de Facebook et de Twitter». Il faut souligner que cette rencontre a été marquée par la présentation de deux communications, à savoir, «La communication pour attirer les jeunes» et «L’attrait des jeunes». Elles ont été suivies d’un débat ayant permis à l’assistance de mettre l’accent sur ses aspirations et ses ambitions dans le domaine de l’activité politique et partisane. Toutefois, ce fut l’une des rares rencontres où il n’y a pas eu d’accrochages avec les redresseurs, la réalisation des ambitions politiques des jeunes au sein du FLN n’est pas entre les seules mains de Abdelaziz Belkhadem. D’ailleurs, le dernier congrès du parti a témoigné de «l’impossibilité» de donner des postes de responsabilité aux jeunes, justifiée par le «manque d’expérience». Ces jeunes ont servi, sans plus, de décor lors de ce congrès, mais les enjeux de la crise interne et les prochaines législatives pourraient être en leur faveur et celle des femmes. Il faut savoir que le vieux parti prépare la session extraordinaire de son comité central pour les 30 et 31 juillet alors que la rencontre Gougil-Belkhadem a été reportée. En outre, la direction actuelle du FLN tiendra l’université d’été du parti en septembre et les redresseurs préparent une conférence nationale.
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Par Nacera Chenafi
