Le bras de fer opposant les travailleurs de l’entreprise des industries électroménagères (ENIEM) à leurs représentants syndicaux, et qui perdure depuis le début de l’année en cours, ne semble pas prêt de connaître son épilogue.
Bien que le travail au niveau des ateliers suive son rythme habituel, le calme qui y règne semble précaire tant que le conflit n’est pas définitivement réglé. Ce mercredi, le collectif des travailleurs de l’entreprise qui a déclenché le mouvement de grève qui a duré un mois en janvier et février derniers, est revenu à la charge en mettant en garde les anciens membres du syndicat de l’entreprise et du comité de participation qui préparent leur retour aux commandes malgré leur déchéance à l’unanimité par l’ensemble des 1 300 travailleurs de l’entreprise.
Tout en lançant un avertissement sur leur volonté d’aller vers la reprise du mouvement de grève si les ex-syndicalistes persistent dans leur démarche, le collectif en question dénonce la complicité des structures locales de la Centrale syndicale, à savoir l’Union de wilaya et l’Union locale de Tizi-Ouzou, qu’ils accusent de complicité avec les anciens syndicalistes contestés de l’ENIEM.
« Nous dénonçons énergiquement les facilités accordées par les responsables de l’Union de wilaya et de l’Union locale aux syndicalistes déchus. Les démarches que mènent ces derniers actuellement pour leur retour à la tête de la section syndicale et du comité de participation de l’entreprise ne sont rendues possibles qu’avec la complicité de ces responsables de l’UGTA ».
L’entreprise a été paralysée en janvier et février derniers par le collectif des travailleurs revendiquant le départ de la section syndicale et le comité de participation de l’entreprise. A l’issue de ce débrayage, les travailleurs ont eu gain de cause et les syndicalistes déchus se sont engagés à s’écarter définitivement de l’activité syndicale au sein de l’entreprise. Mais quelques mois plus tard, ces derniers reviennent sur leur engagement en tentant de s’emparer de nouveau des structures syndicales de l’entreprise.
Mourad Allal
