Engouement de la population pour la gazouz locale à Biskra

Engouement de la population pour la gazouz locale à Biskra

En cette saison estivale, le marché des boissons gazeuses enregistre un essor galopant, des dizaines de types de boissons rafraîchissantes de production nationale et étrangères remplissent les étals des commerçants et les grands réfrigérateurs installés dans les cafés les plus populaires de Biskra où ce produit continue encore à alimenter les débats des citoyens.

Certains n’ont pas hésité à nous raconter des histoires d’intoxications contractées des suites de la consommation de boissons énergisantes contaminées.

D’autres relèvent même avoir découvert de petites bestioles dans ce liquide embouteillé. Un état de fait dû aussi «à la complicité du citoyen qui préfère jeter la bouteille et en acheter une autre sans pour autant se présenter auprès des services concernés», lancera un citoyen.

Approchés, des responsables de limonaderies du secteur étatique et privé opérationnelles depuis longue date, à l’image de BGA, la seule entreprise publique existant à Tolga et deux autres privées sises à El kantara, Bitam et Saâda en l’occurrence, vantent longuement les mérites de leurs produits très prisés par la population locale.

Les boissons les plus populaires dans la région ne sont autres que Soda Sud, Hamoud Boualem et celles des multinationales étrangères lesquelles mènent une guerre sans merci contre ce qui est local en termes de concurrence déloyale, explique-t-on.

De ce fait, les producteurs de plus en plus soucieux des procédés adéquats, permettant l’écoulement de leur marchandise, se retrouvent dans l’obligation d’appliquer à la lettre l’adage «le client est roi» tout en prenant en considération notamment le rapport qualité/prix,

«meilleure qualité à bas prix», explique A.S., salarié chez Bitam. Néanmoins, «le produit local connaît moins d’engouement du fait de la qualité loin d’égaler les vertus des marques étrangères», déclare Mourad, un fonctionnaire qui jette son dévolu sur des marques étrangères. Notre interlocuteur ajoutera :

«Si vous savez comment se préparent les boissons algériennes vous ne les boirez pas». Cette réaction a bien suscité notre curiosité de se pencher sur le sujet pour un maximum d’éclaircissements.

Du côté des services de la DCP «aucune anomalie de quelque nature qu’elle soit n’a été détectée au cours des multiples sorties intensifiées surtout en cette saison où les intoxications font l’actualité dans la région».

Notre source, un agent de ces services indique qu’«au niveau des unités réparties sur le territoire de Biskra, le travail respecte les normes de la production de boissons gazeuses et si un cas d’intoxication à la suite de la consommation de ces boissons est signalé, ça pourrait certainement avoir pour causes des boissons dont l’origine est inconnue».

A une question portant sur l’éventualité de l’existence de modestes limonaderies installées dans des endroits qui échappent aux yeux des contrôleurs, notre source préfère éviter de commenter et se limite à dire que la fraude est devenue monnaie courante.

Il n’en demeure pas moins que les déclarations des uns et des autres, essentiellement les propriétaires de cafés, laissent entendre que jusque-là c’est la BGA de Tolga qui accapare le marché, et ce grâce à la meilleure qualité qu’elle présente au consommateur avec des prix défiant toute concurrence. Par la voix de certains de ses cadres, cette unité employant une centaine de travailleurs produit quotidiennement quelque 1000 bouteilles de boissons trop prisées par les citoyens grâce à la qualité de l’eau entrant dans sa production, ne contenant pas de germes.

« Notre unité possède une station de forage des eaux jugées de qualité supérieure», fait-on remarquer. Interrogés sur les conditions de remplissage des milliers de bouteilles, ces derniers rassurent le consommateur que «toutes les bouteilles doivent impérativement être parfaitement lavées, désinfectées et rincées avant qu’elles ne soient remplies, bouchonnées, codées et étiquetées, ce qui garantit la traçabilité de notre produit», conclut-on.

Karim Bahamma