Engagement de l’Algérie à construire une société « plus juste » et un monde « plus solidaire »

Engagement de l’Algérie à construire une société « plus juste » et un monde « plus solidaire »

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra,  a affirmé mercredi à Genève devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU  l’engagement de l’Algérie à construire une société « plus juste » et à contribuer  à l’édification d’un monde « plus solidaire et plus équitable ».

L’Algérie « est mue par une forte volonté de poursuivre l’édification  d’une société  plus juste, plus fraternelle et plus solidaire », tout en s’impliquant

dans la quête « collective » d’un monde « plus solidaire et plus équitable », a  indiqué M. Lamamra dans une allocution prononcée lors de la troisième journée  de la 25ème session du Conseil des droits de l’Homme.

L’élection présidentielle du 17 avril 2014 « sera l’occasion d’un engagement  renouvelé pour l’approfondissement des acquis consacrés par la Constitution,  du processus démocratique, de l’Etat de droit, de la justice sociale, du vivre  ensemble dans une citoyenneté participative effective », a-t-il souligné lors  de la rencontre de haut niveau du Conseil.

« La politique ambitieuse de développement socioéconomique menée avec  persévérance sous l’autorité du président Abdelaziz Bouteflika a permis à  l’Algérie d’atteindre la plupart des Objectifs du Millénaire avant 2015 »,

a-t-il précisé, soulignant que « ces avancées commandent la consolidation des  droits fondamentaux et du développement durable pour davantage de progrès, tout  en veillant à la préservation des dynamiques sociales dans un esprit de justice  et d’équité ».

« Des tensions et des troubles à l’ordre public trouvent leur origine  dans des différends d’ordre local, ou dans l’impatience de segments de la jeunesse  face aux contraintes du marché de l’emploi, ainsi que des dysfonctionnements  limités de certains services publics face à l’ampleur de la demande de prestations »,  a estimé M. Lamamra.

Le gouvernement algérien, « qui développe la pédagogie du dialogue et  de la concertation, fait la démonstration, ainsi que l’atteste sa persévérance  dans la gestion des tensions sociales, de sa foi dans la capacité de la société

algérienne à se prendre en charge et à maîtriser sa trajectoire », a rappelé  le chef de la diplomatie algérienne, ajoutant que « les solutions multidimensionnelles  qui sont apportées à ces situations comportent tout naturellement des mesures  d’ordre judiciaire, y compris à l’encontre d’éléments des forces de l’ordre  auteurs de dépassements ».

Il a cité quelques réalisations de l’Algérie notamment en matière de  promotion des droits de la femme, soulignant que la délégation algérienne envisage  de présenter un projet de résolution sur la promotion de la femme lors de la  session de juin 2014.

« La célébration du 25ème anniversaire de la Convention sur les droits  de l’enfant, coïncide avec les dispositions récemment introduites dans le Code  pénal pour durcir les peines d’auteurs d’enlèvement et de violences sexuelles  contre les enfants », a-t-il rappelé, tout en sollicitant « l’appui du Conseil  pour le projet de résolution que présentera la délégation algérienne ».

M. Lamamra a également informé « le Conseil des mesures prises pour les  dispositions introduites dans le Code pénal pour criminaliser la discrimination  raciale ainsi que la haine raciale et religieuse, sans oublier celles relatives  à la traite des personnes, un phénomène insignifiant dans notre pays ».

« L’Algérie, membre du Groupe de soutien de la Commission internationale  contre la peine de mort, continuera d’observer le moratoire sur la peine de  mort », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, il a dit que l’Algérie voudrait contribuer à l’édification  « d’un monde plus solidaire et plus équitable, fondé sur un partenariat multilatéral  et rénové », soulignant que « notre monde interdépendant requiert davantage de  concertation et de coopération pour faire face aux incertitudes générées par  les bouleversements géopolitiques, les changements climatiques, et les conséquences  de la crise économique et financière dans le monde « .

« En tant que pôle de stabilité et de coopération et partisan résolu  du multilatéralisme, l’Algérie apporte sa contribution à la lutte contre la  pauvreté et pour la promotion du développement », a-t-il ajouté.

« L’Algérie úuvre en concertation avec ses voisins membres de l’UMA et  avec ceux du Sahel, comme partie à la solution des problèmes multidimensionnels  nés des processus de transition en cours qui impactent la sécurité régionale  et internationale », a souligné M. Lamamra.

« Elle se veut un soutien des dynamiques positives se développant dans  son voisinage », a-t-il dit.

« L’Algérie se réjouit de l’adoption de la nouvelle Constitution tunisienne et des progrès enregistrés dans la stabilisation du Mali », tout en continuant  « d’apporter son appui multiforme à ce pays frère », a-t-il assuré.

« Les consultations exploratoires avec les groupes du Nord, récemment  tenues à Alger, illustrent notre volonté partagée de favoriser un aboutissement  heureux du dialogue national inter-malien », a rappelé M. Lamamra.

« L’implication des Nations Unies dans le règlement des crises est souhaitée, dès lors qu’elle s’appuie sur des solutions aptes à réparer les dommages déjà  causés par les conflits, sans en créer de nouveaux », a-t-il estimé.

Le chef de la diplomatie algérienne a appelé « la Communauté internationale  à apporter rapidement son aide à la République Centrafricaine », saluant l’adoption  à l’unanimité de la résolution 2139 du Conseil de sécurité pour l’acheminement  de l’aide humanitaire à la population civile syrienne.

M. Lamamra a exprimé le souhait que cela constituerait « un prélude à  des progrès politiques significatifs dans les pourparlers de Genève, menés sous  l’égide de l’envoyé spécial conjoint, Lakhdar Brahimi ».

« L’Algérie encourage les efforts en cours visant un règlement définitif  de la question palestinienne sur la base des résolutions des Nations Unies,  la solution devant satisfaire les droits nationaux inaliénables du peuple palestinien

avec la création d’un Etat indépendant ayant Al-Qods comme capitale », a-t-il  affirmé, exhortant « le Conseil à assurer le suivi des recommandations de la  Commission d’enquête sur les violations graves des droits de l’Homme qu’elle  a constatées ».

Il a également évoqué la question du Sahara occidental dont le peuple  « n’a pas été mis en mesure, depuis près de 40 ans, d’exercer son droit à l’autodétermination,

en application des résolutions pertinentes des Nations Unies ».

L’Algérie encourage « le Conseil à suivre de près la mise en oeuvre des  recommandations du SG/ONU en matière de protection des droits de l’Homme au  Sahara occidental et la Haute Commissaire à s’investir dans cette voie », a-t-il  dit.

Elle « encourage le Conseil à présenter l’étude finale sur la prise d’otages  dans le contexte des droits de l’Homme, à la lumière des mutations du terrorisme  qui, dans notre région, se manifestent par des interconnections avérées avec  les réseaux de trafic de drogues et du crime organisé, ainsi que par une recrudescence  de la prise d’otages », a-t-il indiqué.

Dans cette perspective, M. Lamamra a appelé à la mise en oeuvre du Mémorandum  d’Alger sur les bonnes pratiques en matière de prévention des enlèvements contre  rançon.