Engagé dans une polémique avec Khadidja Benguena,Mezri Haddad se déchaîne contre Al Jazeera et le Qatar

Engagé dans une polémique avec Khadidja Benguena,Mezri Haddad se déchaîne contre Al Jazeera et le Qatar

La virulente polémique, qui a éclaté au début du mois entre la journaliste vedette d’Al Jazeera, Khadidja Benguena, et l’ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad, a pris, au fil des jours, des relents affirmés de règlements politiques. Notamment de la part de Mezri Haddad qui fait le procès et de la chaîne de télévision Al Jazeera et de l’émirat du Qatar, où l’accusation de sponsor de l’islamisme et du terrorisme tient lieu de fil rouge.

Si, s’étant considérée diffamée par l’ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, qui, reprenant sur un plateau de France 3 un post sur un compte Facebook piraté de Benguena, l’a accusée d’avoir fait l’apologie d’Hitler, la journaliste a recouru à la justice, Mezri Haddad, lui, n’est pas resté à attendre sagement sa convocation pour le procès. Dans une lettre-réponse à Khadidja Benguena, publiée sur sa page Facebook, il s’est lâché contre Al Jazeera et l’émirat Qatari, qu’il a qualifié d’émirat bédouin, ne se retenant pas devant égratigner au passage la journaliste.

Lettre au vitriol mais qui, néanmoins, consigne bien des vérités sur le rôle d’Al Jazeera, et partant de l’émirat du Qatar, dans l’attisement des feux des révoltes arabes sur fond de soutien flagrant aux islamistes. Mezri Haddad dit attendre avec impatience le procès pour diffamation que lui a intenté en France Khadidja Benguena. «Depuis plus de dix ans, nous allons enfin pouvoir parler publiquement du rôle abject d’Al Jazeera, joué dans la propagation du poison islamo-fasciste, pas seulement dans le monde arabe mais aussi en Europe.

Par l’endoctrinement des téléspectateurs, particulièrement les jeunes Arabes ainsi que les musulmans de France, par la wahhabisation des esprits, par la manipulation de l’opinion internationale, par l’exacerbation des tensions entre les juifs et les chrétiens et les musulmans, par la banalisation du jijhad et la diffusion de l’islamo-terrorisme partout dans le monde… les terroristes, que vous autres “journalistes” d’Al Jazeera n’appelez jamais par leur nom mais par l’ignominieuse expression de : “ceux qu’on appelle les terroristes” !», s’est-il excité pour se mettre en train. L’ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, qui se retient à peine de regretter publiquement la déchéance de Ben Ali, dont on dit qu’il était proche et fervent partisan, compte exploiter son procès pour faire celui de l’émirat qatari. Il l’affirme sans ambages. «Nous allons aussi pouvoir parler des crimes, y compris contre l’humanité, de l’émirat bédouin dont vous servez la cause avec élégance et servilité. Les crimes commis en Tunisie, en Egypte et au Yémen par des snippers d’Europe de l’Est recrutés et payés par vos employeurs qataris.

Des crimes commis en Libye et en Syrie par des mercenaires et des terroristes que l’émirat bédouin a gendarmés, armés et galvanisés. Des crimes commis par des hordes fanatisées, armées et financées par le Qatar, pas seulement au Mali mais partout en Afrique, contre des musulmans, des chrétiens et des animistes qui sont bien plus humains et civilisés que les Bédouins dont vous cautionnez et diffusez la propagande nauséabonde.»

Les pratiques peu professionnelles et peu éthiques d’Al Jazeera sont mises à nu : «Partout dans le monde arabe, Al Jazeera a perdu toute crédibilité et son audience est en chute libre : fatwa de Qaradaoui appelant au soulèvement, faux témoignages, scènes montées de toutes pièces, couverture des “événements” de Benghazi avec des images de Basra, couverture des “événements” à Homs avec des images d’archives sur Baghdad, trucages, désinformation… Une propagande digne de Goebbels, dont le chef d’orchestre a été le frère musulman Waddah Kanfar et le commanditaire, Hamad Ibn Jassim al-Thani, l’esclave d’Hillary Clinton et l’ami intime de Tzipi Livni et de Shimon Perez.» Pour l’ancien diplomate tunisien, Al Jazeera travaille au «morcellement du monde arabo-musulman conformément à un agenda impérialiste». L’émirat du Qatar est désigné, lui, comme un sous-traitant de ce même impérialisme. Par un ricochet, soigneusement choisi, Mezri Haddad, enveloppe dans son pamphlet François Burgat, dont il rappelle qu’il fut fervent défenseur de la thèse du «qui-tue-qui ?» en Algérie. «Les Algériens savent que Mezri Haddad les a publiquement soutenus lorsque vos amis du FIS et du GIA tranchaient les gorges et massacraient les innocents, en attribuant leurs exactions au régime, exactement comme font leurs frères en barbarie aujourd’hui en Syrie. Ils savent qui a dénoncé l’imposture du “qui tue-qui ?”, en Algérie dont François Burgat a été l’un des plus actifs promoteurs. »

S. A. I.