Enfants : stimuler la mémoire pour assurer la réussite scolaire

Enfants : stimuler la mémoire pour assurer la réussite scolaire

istock_000017008564_medium.jpgLes différences au niveau de la mémoire des tout-petits pourraient donner une indication sur les risques de décrochage scolaire, d’après une étude canadienne.

Pour augmenter les chances de réussite à l’école, rien ne vaut un bon travail sur la mémoire dès le plus jeune âge de l’enfant. Ce sont les conclusions d’une étude menée par les chercheurs canadiens des universités Concordia, Saint-Anne et de Montréal, publiée par la revue Intelligence et concernant 1 824 enfants.

Le groupe de volontaires a participé à la cohorte Quebec Longitudinal Study of Child Development. Ils ont été testés à l’âge de 2 ans et demi et de 3 ans et demi. Puis les chercheurs ont observé leur comportement et leurs résultats scolaires à l’âge de 12 ans.

Résultat : ceux qui avaient eu de meilleurs scores aux tâches de mémoire pendant leur petite enfance avaient une plus grande chance de réussite à l’école. Une mauvaise mémoire, au contraire, correspond à de plus grands risques de ne pas suivre d’études secondaires, peu importe le Q.I. de l’enfant et le statut socio-économique de la famille.

Méditer et faire du sport

Face à l’inquiétude des parents, les scientifiques se veulent rassurants. « Les tout-petits peuvent, par exemple, exercer leur mémoire de travail en jouant à faire semblant avec d’autres enfants, car cette activité implique qu’ils se souviennent de leur propre rôle et de ceux des autres », assure Linda Pagani, de l’université de Montréal. Suivre des directives, inhiber son comportement pour accomplir une tâche…tous les moyens sont bons pour améliorer les fonctions exécutives des enfants. La méditation pleine conscience serait également efficace pour y parvenir, d’après les chercheurs.

L’utilisation des écrans devrait être limitée, ajoutent-ils. A la place, les activités sportives comme le football, le basket ou le skate aident à stimuler la concentration et la mémoire.

« Il n’existe aucun test diagnostique pour la mémoire de travail, mais les problèmes sont facilement décelables. On parle d’enfants pour qui les informations entrent par une oreille et sortent de l’autre », explique Caroline Fitzpatrick, auteure principale de l’étude.