Le chiffre fait peur et appelle à la mobilisation en tout urgence. Près de 7.000 cas d’agression sexuelle contre des enfants et 9.000 appels de détresse au numéro vert du réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (NADA) ont été enregistrés en 2010. L’information vient d’être communiquée par le président du réseau, Abderrahmane Araar.
Intervenant, aujourd’hui à Alger, à l’issue des travaux des deux journées de sensibilisation organisées à l’occasion du 22ème anniversaire de l’adoption par l’Algérie de la convention internationale sur les droits de l’enfant, M. Araar a souligné le rôle » déterminant » des parents en matière de protection de leurs enfants.
Dans ce contexte, Mme Barsa Salima, psychologue au réseau NADA a indiqué que la majorité des cas d’agression sexuelle enregistrés durant ces dernières années » concerne les garçons âgés de 3 à 6 ans » appelant les parents à faire preuve de vigilance pour protéger leurs enfants de telles atteintes dont l’impact psychologique pourrait les marquer à vie.
Par ailleurs, M. Araar a mis en garde contre la propagation du phénomène de l’exploitation des enfants pour des activités de contrebande appelant à déployer davantage d’efforts pour mettre un terme à ce phénomène.
L’Algérie a franchi » d’importants pas » sur la voie de la protection de l’enfance et occupe les premières places aux plans arabe et africain en matière d’application des résolutions internationales portant protection de l’enfant, a-t-il ajouté.
Depuis l’adoption de la convention en 1989, l’Algérie a toujours veillé à mettre en application les principes prévus par ladite convention notamment à travers la loi relative à la protection de l’enfant et de l’adolescent, la loi sur la famille et la nationalité et les plans adoptés par le ministère délégué chargé de la famille et de la condition féminine dans le cadre de la protection de l’enfance.
Ces deux journées d’études ont permis aux enfants venus de 15 wilayas de prendre connaissance des différentes formes d’atteinte à leurs droits et de connaître les moyens à même de leur faire face. A l’occasion, Des moniteurs ont été mobilisés lors de ces deux journées pour encadrer et expliquer aux enfants comment ils pourraient éviter ces atteintes.