ERA-2015 : un Salon qui s’inscrit dans «la diversité énergétique à venir»
Les experts sont unanimes, l’Algérie doit adopter un modèle de transition énergétique basé sur les énergies renouvelables, afin de parvenir à une sécurité en la matière, en particulier face à ce contexte marqué par la baisse des prix du pétrole.
Conscient de l’impérieuse nécessité de diversification des sources d’énergie, l’Algérie a mis en place, en 2011, un ambitieux programme qui s’étalera jusqu’à l’horizon 2030.
Le projet consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22.000 MW, ce qui permettra d’augmenter la part de l’électricité générée par des sources renouvelables, tous types confondus, à plus de 27% de la production nationale, comme souligné d’ailleurs récemment par le ministre de l’Energie, M. Salah Khebri.
Il faut dire que le secteur de l’énergie vise à réaliser le programme des énergies renouvelables et ce, en réduisant le coût élevé de leur exploitation, après l’acquisition de l’expérience dans ce domaine, la mobilisation des universités et des centres de recherches et la fabrication de panneaux solaires et d’appareils utilisés localement.
L’implication des investisseurs nationaux est également souhaitée. A retenir, également, la mise en œuvre de ce programme sera accompagnée par des mesures incitatives fiscales et un plan de rationalisation et de consommation de l’énergie visant à promouvoir l’éclairage rationnel au niveau des ménages et la réalisation de bâtiments à haute efficacité énergique.
C’est, donc, avec détermination que notre pays s’engage sur la voie des énergies renouvelables, d’autant que l’Algérie dispose d’un immense potentiel en énergie solaire. Faut-il le rappeler, la moyenne annuelle d’ensoleillement de tout le territoire est estimée à plus de 2.500 heures et dépasserait les 3.600 heures dans les hauts plateaux. Cette énergie constitue, en fait, l’axe majeur du programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle. Outre l’énergie solaire, le programme n’exclut pas l’éolien qui constitue le second axe de développement.
ERA-2015 : un Salon qui s’inscrit dans «la diversité énergétique à venir»
Prévu du 26 au 28 octobre 2015, au centres des conventions d’Oran, le Salon des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, dans sa sixième édition, est une manifestation qui s’inscrit justement dans le cadre de cette vision de diversité énergétique à venir, comme le soulignent ses organisateurs.
Une manifestation de haute importance puisque placée sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
Tout au long des cinq éditions précédentes, la première à Tamanrasset, en 2010, puis celles d’Oran (de 2011 à 2014), le Salon ERA a enregistré un plein succès et démontré, dans les faits, qu’il constitue un rendez-vous incontournable des acteurs majeurs dans ce domaine, qu’il s’agisse des entreprises ou des institutions.
Les organisateurs, Myriade Communication en l’occurrence, le mettent en avant : les opérateurs, installés en Algérie ou à l’étranger, voient dans ERA, le lieu « privilégié » pour se faire connaître, à travers les informations sur leurs activités et leurs produits.
Aussi, relèvent les organisateurs, ce cadre propice aux rencontres et aux échanges entre professionnels envisageant de construire des partenariats avantageux à l’ambition de démontrer que l’industrie des énergies renouvelables est un catalyseur de la diversification économique.
Aussi, la présence grandissante, aux éditions du Salon, de jeunes opérateurs qui ont choisi ce créneau, mais aussi de porteurs de projets, futurs entrepreneurs qui sont à la recherche d’opportunités d’investissements et veulent lancer leur propre activité, constitue en fait un bon indicateur de l’attrait exercé par ERA.
Ce salon, faut-il le rappeler, continue d’accompagner le programme national de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Autre fait à signaler, depuis l’édition de l’année écoulée, cette manifestation s’ouvre encore davantage aux autres filières liées à la protection de l’environnement, d’abord celles qui ont un rapport direct avec les préoccupations nationales actuelles.
Les secteurs les plus prioritaires concernent notamment la gestion des déchets, dans son volet valorisation énergétique, et la gestion de l’eau, sous les deux angles complémentaires que sont l’économie de la ressource et le rapport à l’énergie.
Dans le même esprit, ERA accorde aux technologies vertes, à la dépollution industrielle et à la construction de villes nouvelles qui respectent les exigences environnementales, une place de choix dans ses espaces, met-on en avant. Pour ce qui est des exposants, l’on apprend que les institutions nationales, les représentations étrangères, les opérateurs algériens et étrangers, les chercheurs et universitaires, les promoteurs de l’emploi des jeunes, et l’ensemble des organismes qui sont versés dans les domaines des énergies renouvelables, énergies propres et développement durable, seront présents à cette 6e édition ERA.
Soraya Guemmouri