La fédération des entreprises du secteur (BDEW) a annoncé hier que la part des énergies renouvelables a atteint le quart de la production énergétique totale en Allemagne pour la première fois au cours du premier semestre 2012.
Les énergies renouvelables ont généré 67,9 milliards de kilowatts-heure depuis le début d’année, soit le quart du besoin allemand en électricité. A titre de comparaison, sur la même période en 2011, cette part était de 21%, a précisé le BDEW dans un communiqué publié par un réseau méditerranéen spécialisé.
Dans le détail, l’énergie éolienne tient toujours la corde et représente 9,2% de la production électrique, en progression de 1,5 point par rapport à 2011, suivi par la biomasse qui représente 5,7%. Fait remarquable, l’énergie solaire a progressé de 47% sur un an et représente 5,3% de la production électrique allemande totale.
Les installations de panneaux solaires connaissent en Allemagne une véritable explosion, grâce à la garantie par l’Etat d’un prix d’achat de l’électricité très avantageux aux producteurs.
Les renouvelables doivent jouer un rôle essentiel dans le remplacement du nucléaire, le gouvernement tablant sur une part de 35% de la consommation d’électricité en 2020. Cela n’est pas sans soulever des interrogations dans le pays, notamment sur la nécessité de stabiliser le réseau électrique.
Le besoin en électricité en Allemagne s’est établi depuis janvier à 261,5 milliards de kilowatts-heure, en baisse de 1,4% sur un an, conséquence de la baisse de la production industrielle des gros consommateurs que sont la métallurgie, la chimie, les matières premières et la papeterie, selon le communiqué. La fédération a également dévoilé les chiffres de la consommation de gaz naturel qui a atteint 495,3 milliards de kilowatts-heure depuis six mois, un résultat en hausse de 0,4% sur un an.
C’est ainsi que l’Algérie a entamé dans le cadre de son programme national de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables, un vaste programme de coopération et de partenariats avec l’Allemagne, leader mondial dans la production des énergies renouvelables.
Plusieurs rencontres et séminaires ont été initiés dans ce sens notamment depuis 2010 notamment dans la perspective de consolider les relations de partenariats et de transfert technologique entre Berlin et Alger dont la coopération étroite remonte aux années 70 dans le secteur mécanique, entre autres.
Ainsi l’usine Eclairage Rouiba dont les premiers panneaux solaires seront fabriqués en 2013 a été réalisée dans le cadre d’un partenariat avec une entreprise allemande. Il y a lieu de noter que l’Algérie compte 18 villages électrifiés avec le kit PV, une centrale hybride solaire-gaz à Hassi R’Mel de 150 MW, une usine de fabrication de modules PV de 110 MW en 2013, une ferme éolienne de 10 MW dans la région d’Adrar, ainsi que d’autres projets solaires, tel que la centrale pilote de 400 MW.
En 2013, l’Algérie aura une production de 40% d’électricité d’origine solaire renouvelable, toutefois, on projette également de procéder à l’implantation d’une industrie des énergies renouvelables performante avec un fort taux d’intégration nationale progressivement. Aussi, un programme national vise des installations d’une puissance en énergies renouvelables de 22 000 MW entre 2011 et 2030 dont 12 000 MW pour le marché domestique et 10 000 MW pour l’exportation.
Les deux partenaires s’intéressent également à la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l’analyse des systèmes et à l’évaluation technologique. L’accord prévoit par ailleurs un échange de chercheurs et de doctorants. Côté algérien, l’intérêt d’une telle coopération réside dans la perspective à moyen et long terme d’exporter de l’électricité solaire vers l’Europe centrale.
Du côté des industries allemande et européenne, l’exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue, selon le chargé de la communication auprès de la CAAIC, un marché à l’avenir prometteur.
Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi de type « feed-in tariffs », comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée. L’Algérie présente un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. C’est l’un des résultats d’une étude réalisée récemment par le DLR, à la demande du ministère fédéral allemand de l’Environnement (BMU).
Meziane Atmani