Le sous-secrétaire d’Etat aux affaires américaines arrive aujourd’hui à Alger, accompagné d’une importante délégation d’opérateurs et d’hommes d’affaires intéressés par le marché algérien.
Lors des entretiens entre la délégation et les autorités algériennes, il sera question d’investissements et de coopération mais aussi de la mise en œuvre de la zone de libre échange algéro-américaine dont les négociations sont à l’arrêt depuis 2004 pour être relancées dernièrement. «En effet, il y a une semaine de cela, une délégation du département du commerce us ainsi que de l’USTA, l’agence américaine en charge du commerce extérieur, est arrivée à Alger afin de négocier et d’entamer à nouveau des discussions sur le dialogue stratégique entre les deux pays», a affirmé aujourd’hui matin, le président du conseil d’affaires algéro-américains. Smaïl Chikhoun, qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a estimé que cet accord est d’une importance capitale pour l’Algérie comme pour les USA. «Les autorités algériennes vont négocier à l’occasion de ce qui est profitable pour notre pays. Les Américains feront pareil», a-t-il indiqué. En dehors du secteur des hydrocarbures où les Américains sont fortement présents en Algérie, les deux parties ont fixé d’autres axes de coopération tels que la santé et l’agriculture notamment, les meilleurs moyens de développer la filière lait. S’agissant justement de ce dernier domaine, le président du conseil d’affaires algéro-américain a rappelé qu’une trentaine d’hommes d’affaire algériens ont séjourné la semaine écoulée en Californie et au Texas. «Un séjour ponctué par des visites dans des compagnies industrielles chargées de la transformation du lait, qui viennent pour rediscuter avec la partie algérienne et ainsi voir comment est-il possible d’établir un véritable partenariat dans des domaines bien précis, sur l’industrie du lait, l’élevage bovin et sur tout ce qui vient avec, comme l’aliment de bétail et la culture fourragère», a soutenu Smaïl Chikhoun. Pour lui, les possibilités qu’offre l’Algérie en terme de potentiel d’investissements et le fait qu’elle est considérée comme la porte de l’Afrique, font que les Américains envisagent un partenariat durable dans notre pays. Tout de même, faudrait-il le reconnaître, cela fait un peu plus de dix ans depuis que les hommes d’affaires américains défilent en Algérie sans qu’ils aient réellement des investissements. Les raisons ? En réponse à cette question, Smaïl Chikhoun apporte un démenti, en rappelant le contrat signé l’année écoulée entre la Sonelgaz et General Electric portant fabrication des turbines à gaz. «Il ne faut pas non plus omettre que les Américains sont présents à Constantine dans l’unité de fabrication de tracteurs agricoles (Massey Ferguson) et à Biskra dans la fabrication des câbles électriques mais aussi ailleurs dans la fabrication du médicament», a insisté le président du Conseil d’affaires algéro-américains. «L’investissement américain en Algérie est estimé à au moins 2 milliards de dollars», a-t-il révélé. Dans le même contexte, l’invité de la Radio nationale a assuré que des discussions de fabrication de panneaux photovoltaïques vont être entamées demain entre la Sonelgaz et une compagnie américaine spécialisée dans les énergies renouvelables, First Solar, en l’occurrence.
Farid Houali
