Dix nouvelles centrales électriques seront réalisées en l’Algérie d’ici 2018 pour augmenter les capacités de production du pays, a indiqué hier le P-DG de l’opérateur système électrique de Sonelgaz M. Abdelali Badache.
Ces centrales électriques, qui seront réalisées en deux tranches, vont coûter à Sonelgaz quelque 8 à 9 milliards de dollars, a précisé ce même responsable à la Radio nationale.
Les travaux de réalisation des deux centrales électriques de Terga à l’ouest et Koudiet Draouech à l’est, d’une capacité 1.200 MW chacune, ont atteint actuellement un taux d’avancement considérable et seront livrées en 2011, a précisé ce responsable.
Par ailleurs, un appel d’offres a été lancé pour la fourniture de 2.800 MW supplémentaires entre 2013-2015, à travers l’extension de centrales déjà existantes et la réhabilitation de certaines unités. A une question relative à un éventuel recours de Sonelgaz au délestage, le même responsable dira que « les pics enregistrés ont été couverts sans difficultés, donc il n’y a pas de délestage en vue ».
Après le record historique de consommation électrique enregistré dimanche dernier à travers le territoire national à la suite de la vague de froid, M. Badache a rappelé que « le niveau de production actuel en termes de puissance installée est de 10.900 MW ».
La puissance mobilisable, comprise entre 8.500 et 8.900 MW, est amplement suffisante pour couvrir la demande qui a atteint son pic dimanche à 7.745 MW, a-t-il expliqué.
S’agissant de la consommation nationale, elle est tirée par la demande des ménages qui progresse en moyenne de 5%, alors que l’évolution de la demande industrielle « reste faible » passant de 3,6% en 2008-2009 à 2,6% entre 2009-2010, ajoutera-t-il.
Pour ce qui est des perturbations enregistrées récemment dans l’alimentation en gaz à Boumerdès et Tizi-Ouzou, M. Badache expliquera qu’elles étaient dues notamment « à un problème de corrosion constatée à plusieurs niveaux » sur un gazoduc reliant Hassi R’mel à Bordj Menaïel.
Afin de procéder aux travaux de réparation du gazoduc qui alimente le centre du pays et dont la réalisation remonte à une trentaine d’années, Sonatrach « a entrepris des mesures d’urgences qui passent par une baisse de la pression », dira le responsable.
L’augmentation de la demande en raison de la hausse des accordements réalisés à Tizi-Ouzou en 2010 et le retard enregistré dans la construction d’un gazoduc reliant Si Mustapha à Azazga, sont également parmi les causes de ces perturbations, a expliqué M. Badache.