Energie solaire : Un réservoir inépuisable

Energie solaire : Un réservoir inépuisable

«Le potentiel solaire algérien figure parmi l’un des plus importants au monde » c’est ce que révèle une étude élaborée respectivement par les Prs Yamani Noureddine, Mohammedi Kamal de l’université de Boumerdès et Khellaf Abdallah du Centre de développement des énergies renouvelables, (CDER) à Alger.

il résulte de cette étude intitulée, « Simulation des performances d’une centrale à tour ; Etude comparative de deux configurations d’absorbeurs », dont une copie nous a été remise, que « plus de 2.000.000 km2 du pays reçoivent un ensoleillement de l’ordre de 2.500 kwh/m2/an. » L’exploitation de ce potentiel solaire permettra de compléter les programmes d’électrification rurale, est-il précisé. Le taux d’électrification de notre pays est aujourd’hui de 95 %, l’utilisation des énergies renouvelables permettra d’atteindre, en particulier, les régions isolées et très éloignées du réseau électrique national. On désigne par « solaire thermodynamique » l’ensemble des techniques qui visent à transformer l’énergie rayonnée par le soleil en chaleur à température élevée, puis celle-ci en énergie mécanique (et électrique) à travers un cycle thermodynamique. Les technologies solaires à concentration permettent, quant à elles, de transformer le rayonnement solaire en chaleur à un niveau de température situé entre 200°C et 2000°C, avec un rendement supérieur à 70 %. Le document retient que cette chaleur primaire peut ensuite être utilisée dans des procédés de transformation ou de synthèse de matériaux ou bien être convertie en vecteur énergétique comme l’électricité ou l’hydrogène. Ces techniques sont encore, pour l’essentiel, à un état expérimental. La même source a souligné que « la centrale solaire à tour est constituée de nombreux miroirs concentrant les rayons solaires vers un récepteur situé au sommet d’une tour » et d’ajouter que l’avantage de la tour solaire par rapport aux capteurs cylindro-paraboliques est que les pertes à l’ambiance sont inférieures car la surface exposée est limitée.

Les miroirs uniformément répartis sont appelés héliostats. Chaque héliostat traque le soleil individuellement et le réfléchit en direction d’un récepteur au sommet de la tour solaire. Les chercheurs, par ailleurs, font savoir que « ce travail consiste à étudier et simuler les performances de deux types de ces centrales pour le site de Tamanrasset : une centrale utilisant un récepteur à air ». Selon eux les centrales solaires à concentration sont d’excellentes alternatives aux centrales conventionnelles surtout dans les pays qui se situent dans la ceinture solaire. Parmi ces centrales solaires, il y a les centrales à tour qui ont montré leur capacité. Dans cette étude les chercheurs proposent la simulation d’une centrale solaire à tour avec deux configurations de récepteur: une avec un récepteur à air, l’autre avec un récepteur à eau. La centrale solaire peut être divisée en deux sous-systèmes : le champ solaire et le cycle de puissance (cycle de Rankine).Un modèle numérique du champ solaire et du cycle de puissance a été établi en utilisant la bibliothèque STEC sous le logiciel TRNSYS. « Le site qui a été retenu pour la simulation est celui de Tamanrasset situé dans l’extrême sud algérien » a ajouté l’étude Pour transformer le rayonnement solaire en chaleur, il suffit en principe de le réceptionner sur un absorbeur, mais un tel capteur même s’il est parfaitement absorbant est sujet à des pertes. Ces pertes sont en première approximation proportionnelles à son propre échauffement et à la surface développée, est-il expliqué.

Makhlouf Ait Ziane