A l’occasion de la célébration de la journée du solstice d’été, le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) a lancé, hier, le réseau CHEMS de mesure de rayonnement solaire et des paramètres météorologiques.
Le Centre de développement des énergies renouvelables a lancé hier le réseau «CHEMS», premier réseau de mesure de rayonnement solaire et des paramètres météorologiques en Algérie, à l’occasion du solstice d’été, journée la plus longue de l’année. Ce nouveau réseau est équipé de plusieurs pyromètres, d’un pyrhéliomètre et d’un Sun tracker qui mesurent différentes composantes de rayonnement solaire et la durée d’insolation ainsi que de capteurs météorologiques pour la mesure de température, d’humidité, de pluviométrie et de pression atmosphérique. Cette première station est installée sur les hauteurs de la capitale au niveau du siège du CDER (Bouzaréah) à 345 mètres d’altitude. Ce réseau sera étendu par l’installation de deux autres stations, une au niveau de l’unité de Ghardaïa et l’autre au niveau de celle d’Adrar et restera ouvert pour d’autres extensions dans le futur. Dans le souci de fournir les données nécessaires, le CDER propose par le biais de son site web une interface utilisateur pour accéder et télécharger librement les données mesurées en temps réel (mise à jour chaque 5 minutes) pour des utilisations scientifiques
La première station de ce réseau a été installée sur les hauteurs de la capitale, au niveau du siège du CDER Bouzaréah à 345 mètres d’altitude. Elle mesure, en continu, les paramètres intervenant dans le fonctionnement des systèmes à énergies renouvelables, particulièrement les paramètres radio-métriques et éoliens.
Cette première station est équipée de plusieurs pyranomètres, d’un pyrhéliomètre et d’un Sun tracker qui mesurent les différentes composantes du rayonnement solaire et la durée d’insolation. La vitesse et la direction du vent sont mesurées, quant à elles, à l’aide d’un anémomètre-girouette à ultrasons. La station de Bouzaréah est également équipée de capteurs météorologiques pour la mesure de la température, de l’humidité, de la pluviométrie et de la pression atmosphérique. Les données mesurées sont consultables, en temps réel (mise à jour chaque 5 minutes), sur le site WEB du portail algérien des énergies renouvelables. Le représentant du CDER, Samy Bouchaib, a indiqué que ce réseau sera étendu par l’installation de deux stations, une au niveau de l’unité de Ghardaia et l’autre au niveau de l’unité d’Adrar. «D’autres ouvertures et extensions seront possibles dans le futur», a-t-il annoncé. Le directeur du CDER, Maïouf Belhamel, a affirmé que ce réseau va accompagner le Programme national de recherche en énergies renouvelables (PNR).
L’utilisation des données mesurées permettra aux chercheurs d’améliorer le rendement de la production d’énergie en fonction du climat local. Les concepteurs pourront ainsi adopter – d’une manière optimale – l’orientation, l’inclinaison, le type de générateurs, les produits et les matériaux utilisés.
L’ALGÉRIE, PÔLE NORD-AFRICAIN DANS L’ÉNERGIE ET L’EAU…GRÂCE À L’ALLEMAGNE
L’Algérie a été choisie par l’Union Africaine (UA) pour devenir un pôle nord-africain dans le domaine de l’énergie et de l’eau, a annoncé Mokhtar Sellami, directeur de recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors du lancement du réseau CHEMS. «Notre pays a été choisi parmi les pays de l’Afrique du nord pour la réalisation l’Institut international de l’énergie et de l’eau, un projet financé par l’Union européenne (UE)», a-t-il dit. Ce responsable a affirmé que la concurrence était rude entre les pays de l’Afrique du nord pour la réalisation de ce projet notamment avec l’Egypte et la Libye. Selon lui, c’est l’intervention de l’Allemagne qui a fait la différence. Il a indiqué que ce pays, qui aspire à investir en Algérie dans le domaine des énergies renouvelables, «a exigé que ses cotisations ne serait attribués que si le projet serait réalisé en Algérie».