Energie : le pétrole reprend du galon face au nucléaire

Energie : le pétrole reprend du galon face au nucléaire

Les capacités de production nucléaires mondiales pourraient chuter de 15% en 2035 après l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon en mars, affirme l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans son rapport annuel publié cette semaine.

Ces capacités tomberaient de 393 gigawatts fin 2010 à 335 gigawatts en 2035, dans un scénario spécifique élaboré par l’AIE qui prend notamment en compte la décision de certains pays de réduire leur production d’électricité d’origine nucléaire après l’accident de la centrale japonaise.



Ce scénario a été élaboré dans l’hypothèse où aucune nouvelle centrale nucléaire ne serait construite dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), où les pays non OCDE disposeraient de la moitié seulement des capacités prévues, et où la durée de vie des centrales serait réduite de 5 ans.

Une telle réduction des capacités conduirait à  » augmenter les factures d’importation  » d’énergie et les inquiétudes en matière de sécurité énergétique, explique l’AIE. Elle rendrait aussi la lutte contre le réchauffement climatique  » plus difficile et plus coûteuse « .

Les conséquences seraient particulièrement  » graves  » pour les pays qui dépendent exclusivement de cette énergie, comme la France, la Belgique, le Japon et la Corée du Sud, et les pays émergents, qui auraient davantage de mal à répondre à l’appétit grandissant en électricité de leurs habitants.

Dans cette hypothèse de baisse des capacités, et pour que les Etats restent dans la trajectoire d’une hausse de la température de la planète limitée à 2 degrés, il faudrait investir 1.500 milliards de dollars supplémentaires dans les sources d’énergie renouvelables, estime l’AIE.