Le gouvernement libyen a annoncé aujourd’hui qu’il allait revoir les contrats signés entre le géant pétrolier italien, Eni, et l’ancien régime de Mouammar Kadhafi.
Cette révision n’affectera pas les opérations pétrolières, a indiqué de son côté une porte-parole d’Eni, le plus grand exploitant pétrolier étranger en Libye. Seuls les accords sur des programmes sociaux couvrant les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement, seront suspendus, a-t-elle précisé.
« Les compagnies étrangères travaillant en Libye devront prouver aux Libyens qu’elles étaient des partenaires de la Libye et non de Kadhafi et de son régime », a indiqué le Premier ministre par intérim, Abdelrahim Al-Kib, dans un communiqué. « Eni doit prouver son (partenariat avec le peuple libyen) en jouant un rôle important dans la reconstruction des villes qui ont été détruites par les forces de Kadhafi. »
Dans ce même communiqué, Al-Kib a fait part de ses regrets face aux positions adoptées lors de la guerre civile par la majorité des compagnies pétrolières opérant en Libye.
Le directeur général d’Eni, Paolo Scaroni, a « exprimé le souhait de sa compagnie de reprendre ses activités en Libye et de reprendre des projets inclus dans deux accords signés en 2006 et 2010. »
Selon Paolo Scaroni, dont les propos sont rapportés dans le communiqué, l’activité du groupe devrait revenir à la normale d’ici à juin prochain.