D’un coût global de 315 millions d’euros, ce projet devrait créer environ un millier d’emplois et ouvre à l’Algérie des perspectives d’exportation d’électricité vers l’Europe.
La centrale de production d’énergie hybride, solaire et gaz, de Hassi R’Mel près de Laghouat, devrait être livrée comme prévu en 2010 au lancement du projet.
Le chantier mené par deux filiales du producteur espagnol d’énergie, Abengoa, est déjà fort avancé ont, en effet, annoncé les représentants des deux filiales du groupe espagnol.
Ces représentants qui sont la société d’ingénierie Abener (Séville) et du BTP Teyma (Burgos) annoncent que le calendrier du chantier est respecté.
Avec une surface construite de 12.000 m2, le chantier mobilise 18.000 m3 de béton.
Le projet, mené près d’un gisement de gaz naturel, considéré comme le plus important en Algérie, consiste à s’en servir pour faire fonctionner la centrale, certes, mais aussi à l’économiser en comptant sur 25 MW produits par 224 panneaux solaires photovoltaïques paraboliques disposés en 56 boucles, sur une capacité totale de production électrique de 150 MW.
La phase de construction, en voie d’achèvement, a impliqué un million de mètres cubes de terrassement, de 18.000 mètres cubes de béton, 1.400 tonnes de renforts structurels en acier, 80.000 pouces de soudage et de 12.000 mètres carrés de surface de plancher, répartis entre les entrepôts et bâtiments industriels
Réalisé pour le compte de Neal (New Energy Algeria), une filiale de Sonelgaz et Sonatrach, ce chantier d’un coût de 315 millions d’euros, devrait créer environ un millier d’emplois et ouvre à l’Algérie des perspectives d’exportation d’électricité vers l’Europe.
Trois autres unités de ce type sont, en effet, prévues près de Tilghemt. Aussi, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi qui a récemment effectué une visite de travail sur le site, a indiqué que l’énergie solaire est partie intégrante de la stratégie de consolidation du pays.
Selon lui, « l’Algérie aspire à développer, à l’avenir, cette source d’énergie renouvelable ».
Le ministre a également affirmé que cet ambitieux projet énergétique, premier du genre à échelle nationale, « permettra d’étudier les technologies utilisées et d’évaluer les coûts financiers, pour un éventuel recours à ce genre de technologies pour de futurs autres projets de centrales ».
Le ministre a, à ce titre, présenté la production électrique comme étant l’une des priorités du pays dont il appartient d’en étudier les techniques de mise en œuvre, tout en mettant en exergue l’importante réalisation du projet de Centre national des énergies renouvelables (CNER) qui viendra renforcer prochainement les installations de la zone industrielle de Hassi R’mel.
Elaborée pour être la première de ce type, la centrale électrique mixte de Hassi R’mel est une centrale électrique hybride qui combinera une matrice de miroirs paraboliques concentrant la puissance solaire de 25 MW , sur une aire de 180.000 m2, en conjonction avec une centrale à turbines à gaz de 130 MW, réduisant ainsi les émissions de CO2, comparé à des centrales électriques traditionnelles.
La sortie de la matrice solaire sera utilisée dans la turbine à flux.
La promotion et le développement des énergies alternatives constituent donc une nécessité incontournable. Un développement qui aura un effet positif sur la préservation de l’environnement et la lutte contre le chômage.
En effet, les experts du domaine estiment que l’investissement dans ce secteur permettra de créer des emplois et d’épargner l’utilisation des énergies fossiles comme le gaz, l’essence, le GPL, etc. qui peuvent être exportées ou utilisées pour générer des activités industrielles.
Le potentiel solaire de l’Algérie est considéré comme l’un des plus importants dans la Méditerranée et l’exploitation de cette source pourra contribuer à économiser le pétrole et le gaz, ceci d’autant que les énergies, solaire et éolienne, sont techniquement faisables. Aussi, 35% de la capacité de cette centrale sont à base solaire. Le défi majeur est relatif à l’acquisition des technologies de stockage de cette énergie à générer durant la journée et l’utiliser le soir.
Pour rappel, l’Algérie ambitionne de porter à 6% la part d’énergies renouvelables dans sa production électrique à l’horizon 2015.
Amel Zemouri