Energie en Algérie : un crime nommé gaz de schiste

Energie en Algérie : un crime nommé gaz de schiste

Si l’exploitation de ces gaz emprisonnés dans des roches est considérée dans les pays bien pourvus en technologies préventives et ayant besoin de cette source d’énergie qu’ils ne possèdent pas à l’état de poches dites conventionnelles est considérée comme une opération à risques majeurs et interdite, en faisant de jure un délit.

L’exploration et l’exploitation du gaz de schiste sera catastrophique à l’environnement.

Le projet d’exploitation de cette forme de gaz naturel, dans un pays possédant encore pour plus de cinquante ans de production en gaz conventionnel, et lui-même exportateur de gaz, dans un marché très concurrentiel, peut être considéré comme un crime contre l’humanité et je n’exagère rien.

Nos ministres qui nous ont habitués à n’être que la façade visible de pôles de pouvoir aux intérêts propres aussi éloignés de l’Algérie que le régime l’est de la légalité, ont pris aussi cette fâcheuse habitude de croire qu’ils n’ont de compte à rendre qu’à ces cercles aussi nuisibles qu’illégaux, qui en ont fait ce qu’il n’auraient jamais dû être dans un pays normal habité par des gens normaux : des « responsables » irresponsables.

Le ministre actuel qui a été bizarrement reconduit dans l’actuelle équipe par les mêmes cercle, s’accroche mordicus à cette pseudo-martingale des Shale Gaz, avec l’assentiment de toute l’équipe gouvernementale, le silence des députés issus du scrutin à 6% d’électeurs pour la majorité, et l’empressement des sphères décisionnelles qui préside comme de coutume à toutes les menées aventureuses su régime depuis 1962. Autre fait curieux, les américains se sont empressés d’apporter leur immense savoir-faire à la rescousse de nos pétroleurs, suivis de près par des compagnies dont les pays ont interdit cette exploitation chez eux, mais qui viennent nous assurer que ce procédé peut être maitrisable et propre chez nous, ce qui semble indiquer que même nos aventuriers ont accepté ce deal criminel pour d’autres motifs que la cupidité légendaire de leur composante humaine, mais dans l’optique d’éviter une éventuelle menace de suivre leurs congénères du voisinage dans le grand plongeon dans les poubelles de l’histoire moyennant cette concession de taille à la puissante machine à faire et défaire les dictatures que seuls les yankees savent mettre en marche, avec parfois certains couacs, mais souvent de très bon résultats à moyen terme.

Ceci n’est pas valable pour le ministre et ses conseillers, qui je le répète ne sont là que pour signer les documents compromettants en lieu et place des propriétaires autoproclamés du pays, et qui procèdent en politique de la même manière que dans les affaires, par prête noms interposés et interchangeables.

Pour affirmer ou infirmer quelque chose, quand on a pas le rôle de prête nom ni la protection provisoire et intéressée des bénéficiaires de ce projet, il faut savoir être méthodique et méticuleux sur les détails, car le diable se cache dans les détails justement, et prendre toute cette affaire sous tous ses angles, économiques, écologiques et politiques, tout en oubliant aucun évènement aussi infime soit il ayant eu lieu ces dernières années dans le domaine pétrolier ou même étranger au pétrole.

1- Le volet économique

Il est dans l’ordre des choses que tout projet lancé dans n’importe quel domaine, le soit à des fins de rentabilité économique évidente, tout en veillant à ce qu’il ne prenne pas la place ou qu’il ne fasse pas courir de risques à d’autres projets économiques plus rentables que lui et sur le même site. On peut donc supposer que les concepteurs locaux de ce projet, aient étudié sa perspicacité sous l’angle de sa rentabilité financière immédiate, ou sous l’angle du maintien de leur position sur un marché qu’ils tiennent de fait. Or les données disponibles actuellement permettent de fixer les postulats suivants :

L’Algérie dispose actuellement de 4035 milliards de m3 en gaz conventionnel, et ne produit bon an mal an que l’équivalent de 60 milliards de m3, ce qui nous laisse quelque chose comme 65 ans de production au rythme actuel et 40 ans si l’on passe à 100 milliards de m3 an tel que promis.

Le prix du gaz sur les marchés Spot n’a cessé de dégringoler depuis l’arrivée des gaz de schistes sur le marché et fluctue actuellement entre 2.4 et 3 $ le million de Btu soit les 1000 m3 sur le marché international, alors que la plus part de nos anciens contrats sont à 8 $ Les 1000 m3.

Les revenus du gaz pour 2010 si on croit le CNIS des douanes algériennes sont de l’ordre de 17 milliards de dollars dont 13 milliards sur les exportations à l’état gazeux par pipes ver l’Europe occidentale, ceci pour environ 34 milliards de dollars de produits pétroliers, soit la moitié du pétrole et le tiers du total, avec des prix de cession supérieurs de trois fois au marché libre. Les poches de gaz conventionnel existantes sont sous exploitées et manquent d’investissements et souffrent même de désinvestissement depuis la fameuse LFC 2009, la production ayant régressé depuis le départ de l’ancien ministre accusé d’être l’homme des américains, et d’avoir vendu notre trésor national, par ceux-là même qui veulent faire pire aujourd’hui.

L’exploitation de gaz conventionnel est beaucoup moins chère et plus rapide que celle des gaz de schistes et on a régressé dessus, et pourtant on veut passer à une autre forme de gaz, dont l’exploitation est récente, risquée, plus chère et dont même nos clients captifs d’anciens contrats ne veulent pas entendre parler chez eux.

Le coût de revient d’un puits aux états unis est de 10 millions de dollars pour une production de 10 millions de m3 pendant quatre ans, ce qui pour produire les 60 milliards produits actuellement en conventionnel, nous obligera à dépenser quelque chose comme 40 milliards de dollars, rien que pour le forage, sans compter les routes, et installations de servitude et de regroupement du gaz, et évidemment les installations de vie pour le personnel et les autres dépenses d’exploitation, je ne compte bien entendu pas la spécificité locale en matière de facturations bizarres, de bureaucratie, et la commission de nos mandarins. Il faudra huit ans rien que pour amortir l’investissement qui justement ne produira pas durant huit ans, ces puits arrivant à épuisement en moyenne en quatre ans.

La vente de ces nouvelles quantités de Gaz, ainsi introduites sur le marché se fera forcement en conformité avec le nouveau prix du marché qui est de trois fois inférieur à celui des anciens contrats, et ne rapportera pour 60 milliards de M3 que les tiers des 17 milliards soit 5,3 milliards de dollars, représentant la moitié du budget de la défense nationale et 15% du déficit budgétaire pour 2013, sans compter qu’elle influeront négativement sur le prix de l’autre gaz dont les contrats arriveront à terme et les revenus seront alignés sur le fameux tiers du spot, générant ainsi une régression des recettes par une augmentation des dépenses. La mise en place de cette nouvelle technologie couteuse et avec l’apport des yankees et consorts, engendrera des dépenses telles que la rentabilité commerciale de cette production ne sera pas visible avant des années même pour les sociétés américaines engagées dans cette aventure.

A la lumière de tous ces éléments on se demande évidemment qu’est ce qui peut pousser un ministre qui n’est quand même pas un primate et ses mentors à oublier les rudiments de la règle de trois pour se lancer dans ce genre de projet, non rentable dans l’immédiat, dispendieux, facteurs de dépendance en amont alors qu’on en souffre en aval, et aux effets négatifs sur le cours du même produit qu’il commercialise lui-même, en risquant de dépenser plus pour gagner moins, alors qu’il a au moins trente ans devant lui pour voir venir et y réfléchir sérieusement ?

La réponse économique est clairement à écarter même connaissant la dépendance du biberon saharien qui caractérise nos « Décideurs » pour paraphraser Boudiaf ou « décimeurs » pour être plus près des résultats de leur gestion du pays depuis 50 ans. On peut affirmer sans avoir peur de se tromper que ce projet ne rapportera rien à l’Algérie ni au système en matière financière et lui fera perdre de l’argent en Amont et en Aval dans des quantités effarantes.

2- Le volet environnement

Bien que ce volet ne soit pas le Dada préféré de nos prédateurs, il a du être pris en charge ne serait-ce que par une équipe du ministère de l’énergie, au vu de la spécificité de notre zone d’extraction, caractérisée par la présence d’une nappe albienne au-dessous ou au-dessus des roches visées par la fracturation, eau non seulement nécessaire à la mise en route de ce procédé et qui sera puisée sur place, mais qui risque d’être polluée en cas de communication entre les fissures crées et la nappe elle-même.

Les éléments suivants permettent d’y voir de plus près :

Au états unis ou ce procédé est productif en Pennsylvanie et au Colorado, chaque puits nécessite environ 15.000 M3 d’eau soit quinze millions de litres pour la fracturation et ces puits ne produisent pas plus de 15 Millions de M3 par an pendant une durée limitée et sur uniquement 20% des quantités estimées emprisonnées dans la riche mère, ce qui nécessite une quantité de puits avoisinant les 3750 puits pour arriver à produire 60 milliards pendant 4 ans, et forer ensuite d’autres puits un peu plus loin avec le même procédé et les mêmes quantités d’eau pour continuer à produire, au risque de transformer toute une région en gruyère toxique.

Sur la base d’une moyenne de 5 puits au km2, il faudrait prévoir quelque chose comme 750 km2 de zone disposant d’eau à polluer avec ce que cela sous-entend pour les quantités d’eau extraites de l’ordre de 56 millions de m3 à extraire, à récupérer et à traiter après reflux avec le gaz, en prenant le risque de polluer une nappe de 750 km2 sur une profondeur variant de 150 à 700 m et communiquant avec le reste de la nappe albienne, soit rien que pour cette zone une moyenne de 375 milliards de m3 à risquer de polluer avec des additifs chimiques parois radioactifs, soit la consommation d’eau algérienne de 75 ans.

Contrairement aux eaux du Colorado qui sont des eaux de ruissellement les nôtres sont des eaux fossiles et non circulantes, elles ne se renouvellent pas, et ne se nettoient pas sous l’effet de la gravité, ce qui revient à dire que cette nappe est quasi condamnée si une fois contaminée on n’introduit pas des techniques de décontamination à chaque nouvelle extraction pour une autre usage que le gaz.

Cette nappe fossile, se trouve dans une zone extrêmement chaude et au sol non salin, donc propre à tout type d’agriculture moyennant quelques additifs au début en attendant la création d’un substrat végétal, le soleil permettant la photosynthèse et la maturité rapide des plantes, il va sans dire que les récoltes sont quasi annuelles, et seront beaucoup plus rentables et plus créatrices d’emploi et de richesses que ce poison générateur de clopinettes.

Les petits points que vous pourrez voir sur la photo satellite de la zone du Colorado située aux limites avec l’Utah aux coordonnées géographiques 40.01.29 Nord et 109.20.21 ouest sur Google earth, sont les milliers de puits creusés dans le Colorado sur une surface de 500 km2, ne vous y trompez pas, ces puits une fois rapprochés occupent à peu près 150 ml x 75 ml soit un hectare et 1125 m2 sans les voies de servitude, le bassin d’épuration que vous voyez en haut à droite a quelque chose comme 1450ml X 500 ML soit 72 hectares sur une profondeur de 10 ML il est contient donc 7 millions de m3 d’eau à traiter.

Imaginez un pays qui peine à finaliser des stations de traitement de 200.000 m3 jour au nord, concevoir des stations de 7 millions au sud, et essayez de vous imaginer In Salah après la mise en route de la grande idée que nous impose Monsieur Yousfi.

3- Le volet politique

Ce volet me parait être le plus important, même pour les américains quand on voit qu’en matière économique, l’exploitation des shale gas algériens est une aberration financière même pour les américains.

En effet les américains détiennent des réserves de gaz de schiste qu’ils estiment chez eux à 26700 milliards de m3, et ils produisent chez eux chaque année 140 milliards de m3 de ce gaz sur une production totale de 601 Milliards de m3, ils sont donc pourvus pour les deux siècles à venir, en plus toute leur frénésie à exploiter cette forme de gaz vient de leur soucis de se désengager du moyen orient et tous les pays avec lesquels les relations risquent de tourner au vinaigre dans peu de temps, et notre pays n’étant pas connu pour être un allié inconditionnel des states ni de qui que ce soit d’ailleurs, et n’étant pas célèbre pour sa stabilité bien au contraire, qu’est ce qui peut bien pousser les states à venir investir dans le pays le plus rétif aux investissements, à l’administration la plus archaïque et la plus perverse de l’histoire du genre humain, ayant plus de terroristes chez lui et dans son voisinage immédiat que tous les autres arabes réunis, dans une source d’énergie qu’ils ont à profusion chez eux ?

Les Américains ayant toutes les réputations sauf celle d’être idiots en affaires comme en politique, il faudrait donc chercher la réponse ailleurs que dans la sphère pétrolière et gazière, et voir ce que notre désert recèle comme ressource utile à ces gens, et que nous n’avons encore vu comme d’habitude.

Fidèles à notre habitude pillarde, nous pensons toujours à ce qui est relevable ou extractible, comme l’or ou l’uranium, eh bien non, nos gisements d’or ne déplacent que des aventuriers et ne valent rien aux yeux des Américains, et pour l’uranium à ce jour les quantités estimées ne répondront même pas à nos besoins pour vingt ans. Et si l’uranium minerai était une source de richesse immense, le Niger qui détient Arlit ne serait pas dans la mouise. La seule chose qui me paraisse digne d’importance dans cette région est justement la cible numéro une des pollueurs americano-europeens, et c’est la fameuse nappe Albienne qui s’étend du Fezzan libyen à Adrar en piétinant sur le sud tunisien avec 60.000 milliards de m3 d’eau, soit l’équivalent de 8000 ans d’exploitation agricole intensive, le soleil étant là pour assurer le reste du travail.

Si l’approvisionnement en Gaz à bon marché était le soucis réel des américains, ils auraient aidé les nôtres à pomper le gaz existant en plus grande quantité, et poussé les européens à investir dans le solaire saharien, en vue de les rendre moins dépendant du gaz russe et même Algérien faisant d’une pierre trois coups, étrangler les russes avec le prix du gaz au plus bas, réduire la dépendance de leurs alliés au gaz fossile et polluant, et acheter les excédents de gaz dégagés par l’électricité solaire à un prix inférieur à celui des gaz de schistes, alors qu’ils ont tout fait pour faire capoter ou au moins retarder le projet desertec ou tout projet similaire.

Les 60.000 milliards de m3 d’eau dont 40.000 en Algérie, sont considérés par les américains comme une réserve universelle et non comme une ressource nationale Algérienne, et en foi de quoi il auraient tout fait pour empêcher nos colibris de la polluer au lieu de les aider à le faire s’ils n’avaient pas une idée en tête qui transcende la vision à court terme propre aux tiers-mondistes que nous sommes.

Or il se trouve que l’eau du Sahara, ne se vole pas et n’est pas exploitable ailleurs qu’au Sahara, ce qui laisse dont peu de place pour les spéculations qui écartent ce territoire en lui-même de l’ensemble du plan qui a l’air de se mettre en place, avec la complicité inconsciente des nôtres.

Additionnons à cela une suite d’évènements et de facteurs dissociés les uns des autres en apparence mais qui paraissent curieusement associés dans le fond, et qui se sont tous déroulés dans un laps de temps assez court. Les terroristes islamistes du moins en apparence qui n’ont jamais pu ou voulu déborder sur le sud algérien et le Sahel à l’époque où ils étaient plusieurs milliers dans le nord à deux doigts du pouvoir, se sont soudain découvert une prédilection curieuse pour cette région avec la passivité plus que suspecte de tous les riverains y compris les locaux qui les ont pourtant vaincus au nord dans des zones peuplées et boisées.

Les Américains qui soutenaient presque les terroristes au nord du pays dans les années 90, se sont découvert une vocation à les pourchasser dans le Sahel après avoir contribué directement ou indirectement à leur installation à demeure dans cette région où la population leur est pourtant en majorité hostile, et semblent attendre que le phénomène devienne ingérable pour les pays de la région pour déclencher un second Afghanistan dans les environs immédiats de cette nappe d’eau.

La Kabylie au nord du pays était réfractaire aux terroristes et à leur idéologie durant les années où ils tenaient le reste de l’Algérie à la gorge ; ces derniers se sont découvert un penchant curieux pour cette région depuis quelque temps et semblent s’y sentir à l’aise, avec une population qui ne les aime pas et aime le pouvoir encore moins qu’eux, et avec des troupes et une administration plus prompte à provoquer les autochtones qu’à pourchasser les tangos, dans une sorte de trêve surréaliste où personne n’aime personne, mais où tout le monde em… tout le monde, avec un projet autonomiste qui a tout l’air d’un projet sécessionniste avec ses papiers d’identité et ses alliances internationales qui dépassent de loin la notion d’autonomie universellement admise.

Un stratège russe a annoncé en pleine guerre libyenne que l’Algérie était la prochaine cible, dans un projet de démembrement ou le Sahara algérien aurait vocation une fois séparé du pays à devenir une sorte de Californie décuplée en matière de production agricole et électrique, sous la houlette américaine. Le gouvernement algérien qui n’a jamais cessé de subventionner les régions du sud, quand il était endetté, s’est découvert subitement une mentalité capitaliste dans ces région maintenant qu’il est riche, il fait tout pour attiser le mécontentement des gens de ces régions y compris par des coupures d’électricité plus longues et plus étendues en plein été et en plein ramadhan.

Les terres agricoles dans le sud sont octroyées à des personnes qui ne mettent jamais le pied dans leurs « exploitations » et les subventions prélevées à la source dans un silence assourdissant alors que les natifs du coin crèvent la dalle et vendent du thé sur les autoroutes du nord du pays. Les projets conséquents et rentables lancés par des particuliers ou en partenariat avec des étrangers dans le domaine agricole sont systématiquement bloqués au niveau du CNI, quel que soit l’origine du promoteur du sud ou du nord, sauf s’ils ne dépassent pas la petite plantation ou la lisière du Sahara du nord.

Les assiettes agricoles octroyées et les subventions qui vont avec sont limitées à 10 hectares par exploitant, dans un faux soucis d’égalitarisme dont les résultats vraisemblablement attendus sont visibles à l’œil nu, des terres abandonnées juste après déblocage des subventions qui sont automatiquement détournées ou pour les plus tenaces et honnêtes, persécutés par toutes sortes de vautours en costume cravates, chargés de les punir de ne pas avoir pris l’argent et filé.

La suspicion et l’hostilité de tous les voisins de l’Algérie sans aucune exception, attisée maladroitement ou trop adroitement par toutes les positions bizarre d’Alger sur les évènements internes aux voisins, prédisposent à un embrasement auquel il y aura probablement autant de participants que de voisins immédiat sans compter leurs alliés proches ou éloignés.

Le sabotage délibéré du projet Desertec et de tous les autres projets similaires et la disparition subite des Allemands et de leur projet des écrans radars depuis qu’ils ont été compensés provisoirement par des achats massifs de matériel militaire aussi cher qu’inoffensif au vu des menaces qui nous guettent, et après intrusion des Américains dans le dossier des énergies renouvelables, en concurrence au projet allemand mais en disparaissant juste après, donne à réfléchir sur la finalité de cette volonté d’écarter tout ce qui peut être utile de cette zone réservée.

Dans un autre volet économique, la promulgation sous le label de patriotisme économique tout un arsenal juridique qui relève du terrorisme économique contre toute tentative d’investissement sérieux en Algérie, et qui met tout un pays sur la défensive en augmentant les dépenses de l’état et la dépendance des hydrocarbures à un taux jamais atteint auparavant, relève d’une volonté délibérée de nous livrer pieds et poings liés à qui veut nous mettre à genoux

Et enfin cette dernière sortie sur la gaz de schiste dans une zone que les Américains et les Français convoitent depuis toujours, en vue de polluer une partie de la nappe par autorités algériennes interposées, et ensuite utiliser cette pollution physique comme détonateur pour une autre pollution politique déjà assez bien avancée sans eux, et la boucle est bouclée.

Si nous additionnons tous ces éléments, économiques, écologiques, et politiques nous arrivons à la conclusion que : rien ne justifie cette aventure à côté des américains du coté algérien, et qu’au contraire tout la condamne comme un véritable crime contre le pays. Tout justifie cette action du coté américain, car elle s’inscrit dans l’optique d’un plan plus vaste qui commencera avec cette pollution et se terminera avec la création d’un paradis terrestre dans cette zone dont nous serons préalablement expulsés et en vertu du droit international avec l’assentiment des habitants de cette région

L’Algérie du Nord ne survivra pas à cette aventure et se démembrera, pendant ou même avant et au plus tard juste après la perte du sud. Le déficit de légitimité qui colle au régime et la peur de l’avenir qui colle à la peau de certains décideurs, conjuguée à la soumission mêlée d’arrogance des façades à leur service, les pousse à faire toutes les concessions possibles et imaginables pour gagner un temps dont ils ne savent même pas quoi faire pour se sortir du guêpier, quitte à nous fourrer dans un autre plus dangereux que le leur.

Les Américains qui ne verront aucun inconvénient à traiter avec un état responsable et soutenu par son peuple même dans le cadre du même projet de revivification du désert, ne voient aucun inconvénient aussi à arnaquer un semblant d’état méprisant son peuple et méprisé en retour pour arriver à la même fin.

L’orientation des quarante milliards de dollars qui seront engloutis par cette catastrophe sans finalité économique évidente, seront plus utiles s’ils étaient orientés dans la même zone sous forme de forages hydriques et de matériel agricole de qualité en autorisant et en lançant même dans le secteur public des projets de grande envergure avec l’appoint de l’ANP et l’utilisation de certains jeunes détenus par remises de peines au tiers de celles prononcées au nord.

L’arrêt des combines politiques sans lendemain et du recrutement de clowns comme supplétifs politiques, ainsi que le retrait tant qu’il est temps de tous ceux qui ont pollué la vie des citoyens de ce pays sans avoir jamais prouvé qu’ils pouvaient gérer même une épicerie de village, est la seule solution qui vaille le coup d’être essayée, en lieu et place des concessions faite à plus fort que soi pour opprimer plus faible que soi.

Au-delà de la catastrophe écologique et économique à laquelle revoie cette affaire de gaz de schiste, j’affirme que dans le cas algérien cette affaire est l’affaire de trop et qu’elle prélude à une catastrophe majeure qui dépasse de loin le domaine pétrolier pour piétiner sur le destin national, et que les personnes visibles et invisibles qui sont derrière ce projet, sans en référer à la collectivité nationale, représentent en elles-mêmes un danger pour la nation tant qu’elles n’auraient pas retiré le projet publiquement en s’excusant ou qu’elles n’aient pas été retirées du circuit politique squatté illégalement par elles depuis bien trop longtemps.

Quant au peuple algérien s’il existe toujours, son existence dans tous les sens du termes est menacée par ce projet fumeux et qu’il ne se manifeste pas pour dire non, c’est qu’il est ou trop lâche ou trop ignorant pour former une nation et dans ce cas sa disparition en tant qu’entité nationale ne sera que dans l’ordre des chose, car il n’y a pas de peuple sans conscience collective et les peuplades n’ont aucun avenir ni même droit au respect.

Ferhat Aït Ali

PS : Monsieur Sellal pour lequel j’ai personnellement un préjugé favorable de commis de l’état contrairement à son prédécesseur, sortirait encore plus grandi de se démarquer de ce projet, s’il ne met pas sa carrière avant le destin de son pays, dans le cas contraire chacun assume ses responsabilité et personne ne pouvant se prévaloir du système, le système étant ceux qui commettent et ceux qui se taisent même dans la population.