Energie électrique,Deux transformateurs pour Constantine

Energie électrique,Deux transformateurs pour Constantine

La ville des Ponts verra, prochainement, ses capacités en fourniture d‘énergie augmenter

Ils couvriront les besoins des abonnés pour les vingt années à venir.



Durant la deuxième quinzaine du mois du Ramadhan, Constantine, et à l’instar d’Alger, a vécu un terrible traumatisme suite aux coupures d’électricité. Certains foyers ont dû vivre pendant des jours sans lumière, alors que de nombreux commerçants ont enregistré des pertes importantes se chiffrant en milliards de centimes. Près de 80% de la population constantinoise a été privée de courant. Mais, cette année la Sonelgaz décide de réagir en dévoilant son plan d’investissement pour éviter qu’une telle crise ne se reproduise à l’avenir.

Comme indiqué par des sources très au fait, la ville des Ponts verra, prochainement, ses capacités en fourniture dénergie augmenter grâce à la dotation de deux postes transformateurs de très haute tension devant couvrir les besoins des abonnés pour les vingt années à venir. Cette initiative s’inscrit dans un programme additionnel aux deux installations de production actuelle qui datent de 1958 et 1978.

Dans ce contexte on apprend par les mêmes sources que le directeur des mines et de l’énergie a fait part d’un programme d’acquisition d’équipement et la construction de trois postes de 220 kva à Constantine, Hamma Bouziane et El Khroub. Celui de Constantine dont la réalisation est à Boussouf est déjà en cours avec un taux d’avancement de travaux évalué à 70%, sachant que les équipements seront très prochainement transférés vers le site. Ces futurs équipements de très haute tension permettront une autonomie à la ville de Constantine en matière d’alimentation en énergie électrique, et ce jusqu’à l’année 2030, avait souligné le wali, faisant part de l’importance de ces acquis dans une ville en pleine croissance économique. N’étant pas encore en mesure de donner des chiffres et un bilan exact en ce qui concerne l’année 2012, les responsables de la Sonelgaz, avaient lors d’une conférence de presse établi un rapport portant sur l’année précédente qui outre les chiffres d’affaires exposés dans ce sens, la présentation du bilan fait état à propos des dépenses d’investissement de 14.956 millions de dinars avec un chiffre d’affaires de 56.189 millions de dinars.

Le bilan inclut également les chiffres du portefeuille des créances globales et notamment, le délai crédit client qui est de 8374 millions de dinars. La société regroupe 2.487.048 abonnés en électricité et 1.345.366 en gaz. Ceci amène les conférenciers à parler des longueurs des réseaux en électricité qui sont de 98.773 km. S’agissant du gaz, le réseau est de 23.313 km avec un nombre de livraisons de 1700. Dans cette conférence on ne manquera pas de rendre publics les encaissements et virements de fonds évalués à 67 849 millions de dinars. En revanche, le décaissement est de 76 977 millions de dinars, qui traduisent le taux des ventes physiques en électricité à la hauteur de 13 589 millions de kw/h et de 41 496 millions de t/h en gaz, soit un taux de perte d’électricité de 16 44% et un taux de rendement en gaz de 95%.

Les chiffres étalés par les responsables de la Sonelgaz concernent à l’évidence les wilayas de l’est du pays.

Un bilan somme toute satisfaisant, qui rend compte, cependant de plus de 4 500 fuites de gaz que la société prendra en charge. Considérée comme l’une des plus importantes entreprises étatiques, le groupe de la Sonelgaz, oeuvre pour une stratégie de développement comme l’avaient bien souligné les conférenciers. Néanmoins, en l’absence d’une concurrence, la Sonelgaz demeure en situation de monopole. Elle avait estimé, notamment que la rationalisation de la consommation de l’électricité exige une augmentation des tarifs qui, logiquement, doivent être majorés de 11% chaque année pour pouvoir financer les investissements liés à l’augmentation de la capacité de production. Combien, donc, coûtera l’électricité d’ici 2020 à ce rythme? En tout, selon le P-DG, l’entreprise aura besoin d’ici là de 3000 milliards de dinars pour éviter l’embrasement de la contestation lors des coupures d’électricité.