Endossant la fuite des résultats du bac à Mobilis, Benbouzid rassure les enseignants «Le rappel 2009 sera versé en septembre prochain»

Endossant la fuite des résultats du bac à Mobilis, Benbouzid rassure les enseignants «Le rappel 2009 sera versé en septembre prochain»

Le premier responsable du département de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, rassure la famille éducative qu’elle percevra son rappel des primes de l’année 2009 à la date prévue.

«Le rappel 2009 sera versé le mois de septembre» a-t-il assuré, lundi à Alger, refusant toutefois de s’exprimer sur les informations rapportées dernièrement par la presse concernant une circulaire du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, portant sur un report du versement des primes en question. «Il ne faut pas faire de la politique politicienne», a-t-il dit sur un ton ferme, en faisant allusion à des syndicats du secteur auxquels ils reprochent, par ailleurs, le fait qu’ils aient qualifié le bac 2010 de politique. «Ça ne m’étonne pas que certaines parties tiennent des propos pareils. Cessons de faire de la politique avec le bac», a-t-il affirmé.

Boubekeur Benbouzid explique : «Si nous voulions donner le bac, nous aurions laissé les choses telles qu’elles étaient il y a des années. Nous aurions fait passer les enfants avec une moyenne de 9/10 et gardé le rachat… Nous ne l’avons pas fait pour la simple raison que nous tenons absolument à élever le niveau scolaire de tous nos enfants.» Encore une fois, le ministre maintiendra ses déclarations concernant les grèves qui ont fortement affecté la scolarité des élèves durant cette année : «S’il n’y avait pas ces grèves, le taux de réussite atteindrait les 70%.» Pour le ministre, cela est le résultat des efforts fournis par les élèves, le corps enseignant, mais aussi les parents.

Il cite le cas d’Alger : «Les parents à Alger sont devenus des accompagnateurs parfaits de leurs enfants. C’est grâce à eux que les candidats au bac ont pu atteindre des moyennes aussi élevées.

Rendons alors hommage aux enfants et aussi à leurs parents.» Concernant la wilaya de Djelfa, classée la dernière depuis plusieurs années, le ministre fera remarquer que celle-ci est effectivement la dernière en matière de classement, mais si l’on en juge par le taux de réussite, force est de reconnaître que la wilaya a fait un saut qualitatif : «Il était à seulement 15% à 16%, il y a trois à quatre années. Cette année, le taux de réussite avoisine les 50%.».

Selon le ministre, la wilaya de Djelfa, à l’instar des autres wilayas du pays, «a accumulé un retard de plusieurs années et cela ne peut se régler en une seule année». Concernant le problème des enseignants de tamazight, le ministre dira : «Ne peut être enseignant que celui qui est titulaire d’une licence. Voudriez-vous qu’on enseigne tamazight uniquement par l’intermédiaire de ceux qui savent bien parler la langue sans passer par l’université ? Ce n’est pas faisable. C’est pour cela que j’ai dit à ces personnes que si elles veulent enseigner à plein temps, elles doivent s’inscrire à l’université de Tizi Ouzou ou dans les instituts d’enseignement de cette langue.» Pour s’y inscrire, il faut passer le bac.