Le spectacle donné mardi soir par le chanteur turc Ender Dogan, dans le cadre du 1er festival international de l’inchad de Constantine, a donné une illustration magistrale de la qualité artistique que peut atteindre le chant mystique arabo-musulman. Après le tunisien Lotfi Bouchenak, le syrien Mansour Zeitar, le marocain Rachid Ghoulam, Dogan passant allègrement de l’arabe au turc et vise-versa, comme un véritable »natif » des deux langues, s’est révélé, de l’avis de l’assistance, un grand « moutrib », de la trempe des plus grands interprètes du Tarab arabe qui ont marqué l’histoire de la musique dans cette partie du monde. En plus d’apprécier la voix chaude et pleine de l’artiste, le public a longuement applaudi la prestation des 5 musiciens composant l’orchestre, en particulier le joueur du qanoun, celui-là même qui avait accompagné, la veille, l’ensemble du marocain Rachid Gholam.

A lire aussi