Les cours du pétrole renouent à nouveau avec la baisse en réaction à la reprise de la production américaine. Le prix du baril de «light sweet crude», référence américaine du brut, a perdu 46 cents à 53,99 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – En plus de la hausse des réserves américaines, il s’en est suivi celle de la mise en marche de nouveaux puits aux Etats-Unis, encouragée par la politique du nouveau locataire de la Maison-Blanche.
En effet, «le marché a fini la semaine sous une certaine pression», a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «On fait face à une hausse des réserves aux Etats-Unis et à une production qui continue de monter au moment où le nombre de puits actifs a encore augmenté».
Selon les dernières statistiques hebdomadaires du groupe Baker Hughes, spécialisé dans les forages, pas moins de cinq unités se sont ajoutées cette semaine aux puits en activité aux Etats-Unis, dans la lignée d’une tendance observée depuis plusieurs mois.
Evidemment, à une cinquantaine de dollars le baril, la reprise des activités de recherches et d’extractions suscite beaucoup d’intérêts chez les investisseurs.
Si cette hausse reste cette fois marginale, elle est sans surprise puisqu’elle s’inscrit dans un contexte de réserves de brut sans précédent. En effet, jeudi dernier, les chiffres du Département américain de l’énergie (DoE) avaient encore fait état d’une légère progression des stocks la semaine précédente.
Ce contexte atteste encore une fois de l’impuissance de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à se positionner comme régulatrice du marché pétrolier. Car les accords de baisses conclus fin 2016 entre ses membres et autres pays pétroliers encouragent aujourd’hui la relance de la production américaine. Si le cartel a récemment assuré le respect des quotas assignés à «quasiment 100%», il n’en demeure pas moins que ces affirmations manquent de preuves concrètes.
Le marché pétrolier n’est plus ce qu’il était dans les années 1970, les cours baignent dans le flou total et aucun pronostic, même à court terme, ne peut être établi.
L’inconstance de ce marché est d’autant plus importante étant donné que l’Opep n’est plus le seul maître à bord.