Les plaintes des habitants ont abouti à trois décisions de démolition de l’hôtel pour non-conformité, portant respectivement les numéros 192, 382 et 127 délivrées par l’APC, cependant ces dernières n’ont jamais été exécutées.
Au moment où les autorités de la wilaya de Sétif peinent à dégager des assiettes foncières pour la réalisation de projets d’utilité publique, certains privés qui se disent investisseurs continuent à user de toute leur influence et leurs complicités pour accaparer des terrains en plein centre-ville. L’affaire qui a refait surface ces derniers jours est inhérente à la réalisation d’un hôtel de sept étages en plein centre-ville de Sétif non loin du siège de la sûreté de wilaya et de la cour de Sétif et à quelques encablures de Aïn El-Fouara et Bab Biskra.
En effet, selon des documents en notre possession, des citoyens adhérents à une association dénommée Association des combattants -53 villas- de Sétif) a eu recours, le 25 du mois de février dernier, à la justice pour dénoncer, selon les membres de la dite association, les dépassements de l’administration. Les événements de cet énième scandale remontent au 29 août 2010, lorsqu’un particulier (M.Z) a acquit une bâtisse non loin d’Aïn El-Fouara, composée d’une cave et d’un rez-de-chaussée. Le hic c’est qu’il a, quelques mois après, pu avoir un permis de construire pour la réalisation d’un hôtel composé de 7 étages, et ce contrairement au PDAU (Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme) de la zone, qui stipule que les constructions ne doivent en aucun cas dépasser les deux étages. Pis, pour avoir plus d’espace, l’investisseur a pu rajouter à la surface achetée un terrain de 270 mètres carrés en éliminant les escaliers utilisés par les habitants de la cité depuis une cinquantaine d’années tout en demandant la régularisation dans le cadre de la loi 08/15.
Les plaintes des habitants ont aboutit à trois décisions de démolition de l’hôtel pour non-conformité, portant respectivement les numéros 192, 382 et 127 délivrées par l’APC ; cependant ces dernières n’ont jamais été exécutées. Le promoteur a fait la sourde oreille et l’APC a refusé d’exécuter les décisions sous prétexte que l’affaire est entre les mains de la justice.
Aussi, les éléments de la Gendarmerie nationale ont ouvert une enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire qui s’ajoute à la longue liste des scandales du foncier à Sétif. Nous avons également appris, dernièrement, que le premier responsable de la wilaya a demandé la régularisation de la situation et le déclassement de l’espace du domaine public au domaine privé de l’État afin de permettre la cession du terrain, et ce, en dépit du classement du terrain comme terrain du domaine public incessible dont la valeur est estimée à plus de 20 milliards de centimes.