Il ne se passe plus un jour où l’on ne signale pas au niveau du service des urgences médicales du CHU ou des autres structures sanitaires réparties à travers la ville d’Oran et ses communes limitrophes des cas de tentatives de suicide. Une situation confirmée par les rapports établis par les services de la protection civile présents à chaque appel pour l’évacuation des victimes.
Classé quotidiennement au chapitre des faits divers, le phénomène tend à se banaliser, à tel point que les professionnels universitaires entre psychologues et sociologues ne daignent même plus se pencher sur le sujet devenu par la force des choses, un simple chapitre de cours à aborder pour ensuite passer au chapitre suivant.
L’inquiétude est toute là, quand deux à trois cas de tentatives de suicide ne semblent plus émouvoir et que la société dans son ensemble regarde ailleurs. Deux cas ont été signalés hier dans des quartiers à forte concentration de population, celui d’El Hamri et de Gambetta. Le premier concerne une jeune file âgée de 20 ans et qui a été admise en urgence au service des UMC du centre hospitalo-universitaire d’Oran.
La jeune femme avait avalé une quantité excessive de produits médicamenteux pour des raisons qu’elle est seule à connaitre. Le second cas est relatif à un jeune âgé de 17 ans seulement avec un mode opératoire spécifique à la gent masculine et qui consiste à avaler de l’acide. Résultat: de graves dommages sur son oesophage et son estomac qui ont ainsi subi des brûlures extrêmes, comme le précise notre source médicale.
Lui aussi a été évacué par les éléments de la protection civile vers le service des UMC du CHU d’Oran. Pas moins de 17 cas de tentatives de suicide ont été répertoriés en moins de 10 jours à Oran et sa proche périphérie. Et ce ne sont pas les théories basiques que l’on retrouve sur internet et trop souvent reprises par des soidisant spécialistes en la matière qui vont diminuer le phénomène. Une prise de conscience générale est à entreprendre et des solutions réelles doivent être recherchées afin de comprendre la situation qui s’est incrustée dans la société et qui n’est plus étrangère, comme tendent à le faire souvent admettre certains lors des rares interventions sur le problème du suicide chez nous.
Zitouni M.
