En vue d’agresser la Syrie, la Turquie déploie 250 chars et 55 chasseurs

En vue d’agresser la Syrie, la Turquie déploie 250 chars et 55 chasseurs

La Turquie, tête de pont de l’OTAN, continue ses provocations guerrières à l’égard de son voisin la Syrie. Non contente de ne pas voir le régime du président Bachar Al Assad tomber malgré l’aide multiforme qu’elle fournit aux rebelles islamistes, en servant de base arrière aux rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL), la voilà aujourd’hui disposée à terminer le “travail”.

Bref, le pouvoir turc est dans le registre de la provocation, il veut accélérer la chute du gouvernement Syrien en engageant la guerre contre son voisin. Pour ce faire, Recep Tayyip Erdogan, le premier ministre Turc, a ordonné  le déploiement de  250 chars et 55 chasseurs vendredi sur la frontière avec la Syrie.

Les chars sont déployés dans les provinces de Sanliurfa et de Mardin alors que “le gouvernement demande aux troupes de se préparer à un éventuel conflit avec les forces syriennes”, selon le quotidien turc Today’S Zaman. Des véhicules blindés et des armes lourdes sont aussi dépêchés dans la région.

Des combats acharnés ont opposé les rebelles islamistes aux troupes gouvernementales syriennes cette semaine près des frontières notamment à Azmarin et et dans d’autres villages voisins.

Ces islamistes armés et financés par le Qatar et l’Arabie saoudite, disposent même d’un camp d’entraînement en Turquie, à Adana,la nouvelle Peshawar, à 130 kilomètres de la frontière syrienne.

Les autorités turques, avec leurs alliés saoudiens et qataris, ont installé une base secrète à Adana, pour fournir aux rebelles syriens une assistance militaire et un appui logistique.  C’est aussi près d’Adana que se trouve la base aérienne d’Incirlik, un vaste complexe militaire turco-américain que Washington a utilisé dans le passé pour des opérations de reconnaissance et de logistique.

Pris en charge par les deux régimes Wahabites du Qatar et d’Arabie Saoudite, les rebelles islamistes sont entraînés par les services américains, britanniques, mais aussi français.

Une attitude belliqueuse

La tension est donc à son comble entre la Turquie et la Syrie à cause de l’attitude belliqueuse du gouvernement Turc qui, pour rappel, n’en avait pas tant fait lorsque Israël s’était attaqué à un bateau turc et tué et blessé des dizaines de pacifistes turcs. On se souvient que Erdogan à la manière de Tartarin de Tarascon et de ses tartarinades avait menacé l’Etat hébreu, demandé en vain des excuses, refusées d’ailleurs avec mépris par Israël, appelé à l’aide l’OTAN, qui n’a pas, bien sûr, bronché, pour venir au secours de son allié…

Le voilà aujourd’hui rouler des mécaniques face à son voisin agressé par des milliers de djihadistes, armés jusqu’aux dents, mis sous embargo par l’Occident et leurs affidés arabes, présumant que le pouvoir Syrien s’est considérablement affaibli par presque deux années de guerre, estimant que le moment est propice pour porter l’estocade finale à son voisin, mais ignorant qu’une guerre à son initiative aurait des conséquences inimaginables dans toute la région moyen-orientale.

L’Iran a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne permettra pas une agression contre la Syrie, le Hezbollah Libanais a le même point de vue, l’Iraq, chiite, ne cache pas non plus son soutien, indirect certes, au gouvernement Syrien, le PKK kurde et les kurdes en général, ennemis déclarés du gouvernement Turc, ne resteront pas les bras croisés…

Comment réagirait la Russie, principale alliée de Damas ?  La Turquie serait-elle devenue la principale menace pour les régimes et organisations les plus en pointe contre Israël ? Ce dernier pays ne profitera-il pas de cet éventuel embrasement pour donner un coup de main à la Turquie en s’attaquant à son tour à l’Iran et à des cibles en Syrie et au Liban ?

Pour rappel, la tactique de la Turquie et de l’opposition armée au régime syrien a consisté depuis le début du conflit à solliciter une intervention étrangère, sur le modèle libyen, qui tarde pour l’instant à venir. Pour ce faire, il suffit de faire dans la provocation en fabriquant des incidents frontaliers, un piratage aérien, des accusations fantaisistes, comme les massacres ou bien comme celles des armes chimiques…