En voulant ramasser des œufs sauvages Deux collégiens se noient dans le lac Fetzara à Annaba

En voulant ramasser des œufs sauvages Deux collégiens se noient dans le lac Fetzara à Annaba
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Deux collégiens sont morts hier noyés, en voulant ramasser des œufs sauvages sur les berges du lac Fetzara, qu’ils comptaient revendre au souk hebdomadaire de Berrahal.

C’est un drame terrible pour les familles de ces deux enfants de 14 et 15 ans. En fait, ce n’est pas la première fois que des accidents mortels sont enregistrés dans ce lac, qui n’est pas protégé par des balises sécuritaires, surtout durant la saison hivernale où de fortes précipitations sont à craindre bien que les fortes chutes de pluie qui se sont abattues dernièrement sur Annaba et sa région soient bienfaitrices, non seulement pour l’agriculture mais aussi pour les barrages dont le taux de remplissage et actuellement de 70%. Toutefois, si cette pluviométrie avait perduré, elle aurait éventuellement favorisé l’apparition du mildiou, cette maladie redoutable de la vigne. Notons que dans l’immense lac Fetzara, qui regorge d’eau en ce moment, l’apparition d’un grand nombre de poules d’eau et d’oies a été constatée par de nombreuses associations écologistes des régions d’Annaba et d’El-Tarf. Ces volatiles ayant pour habitude de pondre de gros œufs sur les berges du lac attirent nombre de personnes, tous âges confondus, venant de différentes communes des régions limitrophes pour ramasser ces œufs, par beau ou mauvais temps.

Cette activité est particulièrement prisée par les jeunes enfants de la localité de Berrahal et de celle d’Oued El-Aneb, qui font parfois l’école buissonnière pour se consacrer à ce travail conjoncturel, comportant pourtant d’énormes risques. Pour rappel, durant cette même période en 2013, trois jeunes garçons venus pour ramasser des œufs au bord du lac s’étaient noyés. S’étant avanturé à l’intérieur de ce lac immense, ils n’on pu revenir sur la berge. Prisonniers de la vase et transis de froid, ils sont morts en quelques heures. Il y a donc péril en la demeure. Aussi, les pouvoirs publics et les associations écologistes doivent mener une campagne de sensibilisation, même à travers les établissements scolaires, pour expliquer les véritables dangers qu’encourent les personnes se promenant ou se rapprochant des périmètres inondés, du lac Fetzara.