Le joueur ayant déjà porté le maillot de toutes les sélections françaises de jeunes jusqu’aux U23. Tout allait bien jusqu’à la très récente participation du milieu de terrain de Granada au dernier stage de l’équipe de France espoirs, qui préparait une double confrontation « barrage » face à la Norvège qualificative à l’Euro 2013 U23.
Cette réponse d’Yacine Brahimi à la convocation d’Eric Montbaerts, sélectionneur des Bleuets, a surpris tout le monde côté algérien, en particulier la FAF qui a vécu cela comme un véritable camouflet, au vu des assurances reçues du joueur lui-même et de sa famille, notamment son père qui était en contact étroit avec Dély Ibrahim. Il semble que cette participation de Brahimi à ce stage n’ait pas été, contrairement à ce qui a été dit çà et là, une façon d’opter pour la France définitivement, et donc de faire volte-face, mais c’est bien plus grave que cela. Les réelles motivations de Brahimi pour rejoindre la ville du Havre où avait lieu le regroupement des Bleuets montre que ce joueur, âgé pourtant de 22 ans, sont beaucoup moins glorieuses à la fois pour le joueur, mais aussi pour l’équipe de France.
Un comportement d’adolescent de la part de Brahimi et des Bleuets
Une équipe nationale, quelle qu’elle soit, c’est un devoir, quasiment une mission d’Etat. C’est la manière la plus noble de représenter son pays, son peuple et sa nation. Il semble que certains jeunes de la nouvelle génération aient oublié cela du côté de l’Hexagone. Notamment une grosse partie des joueurs convoqués par Eric Montbaerts pour affronter la Norvège et qualifier la France au prochain Euro des espoirs.
Ces joueurs, dont la plupart étaient âgés de 22 ans, un âge où Léo Messi détenait déjà les clés du Barça ; ces jeunes éparpillés dans différents clubs ont décidé de répondre à la sélection en France espoirs, non pas pour essayer de qualifier leur pays, mais pour se retrouver ensemble en ce week-end de date FIFA, comme des adolescents qui se donneraient rendez-vous chez le copain dont les parents ne sont pas là pour organiser une « surboom ». Pour ces jeunes, l’équipe de France n’était qu’un « moyen » pour passer un week-end entre potes aux frais de Noël Le Graert, le président de la Fédération française de football. Parmi ces joueurs déphasés, Yacine Brahimi et son copain de toujours Yann M’vila.
Yann M’vila, le meneur
Yann M’vila, le sulfureux joueur du Stade Rennais, ami de toujours d’Yacine Brahimi, a été à Rennes ce que Marvin Martin a été pour Boudebouz à Sochaux, un ami, un confident, voire un frère. A la seule différence que Martin tirait Boudebouz vers le haut alors qu’M’vila a été tout sauf un exemple pour Brahimi. Les frasques de l’international français et les affaires le faisant apparaître dans la rubrique « faits divers » ne se comptent plus.
Car suspendu de l’équipe de France pour n’avoir pas serré la main de Laurent Blanc après son remplacement lors du dernier Euro, le joueur a déjà été placé en garde à vue pour violence sur un jeune, puis sur un commerçant rennais, puis mêlé à une affaire où il avait été détroussé par deux prostituées, on ne peut pas dire que cet homme soit un exemple pour son ami Brahimi. On ne peut pas dire aussi que ce comportement soit celui d’un international censé donner l’exemple.
Durant toutes ses sélections en bleu, et c’est triste de le dire, Yacine Brahimi n’a eu aucun patriotisme pour le maillot qu’il portait. Il voulait juste être avec son ami de toujours et passer de bons moments avec lui. Et réciproquement, Yann M’vila a toujours encouragé Brahimi à venir en équipe de France A pour être avec lui. Mais le faible temps de jeu donné au Franco-Algérien par son entraîneur de l’époque, Frédéric Antonetti, a empêché les deux hommes de vivre ce rêve en bleu. Le dernier dérapage impliquant Yann M’vila, qualifié de « meneur » par les autorités du football français et quatre autres joueurs de l’équipe de France U23, a failli emporter Brahimi dans l’œil du cyclone.
Brahimi a eu l’intelligence de ne pas le suivre ce coup-ci
Après avoir remporté le match barrage aller, à domicile, face à la Norvège 1-0, les Bleuets de Brahimi se préparaient tranquillement en vue du match retour en Norvège. Un match dont ils étaient les favoris. Yann M’vila, en pleine déprime après sa mise à l’écart de l’équipe de France A pour comportement outrageux, décide de fêter cette victoire 1-0 sans attendre le match retour. Il propose à tous les joueurs avec qui il a des affinités, dont Brahimi, une virée en boîte de nuit à Paris, en plein stage. Yacine Brahimi, comme la majorité des joueurs, a l’intelligence de refuser d’accompagner son ami de toujours dans cette folie, mais Antoine Griezmann, Chris Mavinga, Mbaye Niang et Wissam Ben Yedder décident de monter dans le taxi et de faire les 200 km aller et retour pour faire la bringue. Résultat des courses, ces joueurs fatigués ont facilité la défaite de leur équipe (5-3) en Norvège, synonyme d’élimination pour les Bleuet et un gros scandale qui secoue le football français.
Yacine Brahimi n’est pas assez mature pour rejoindre une équipe nationale
Cette sélection en France espoirs après avoir été annoncé en Algérie nous montre une chose. Certes, Yacine Brahimi a le talent pour rejoindre l’équipe nationale ou même l’équipe de France si tel est son choix. Mais cette versatilité qui a pris tout le monde à contre-pied prouve qu’il n’a pas encore la maturité intellectuelle pour représenter un pays et honorer une sélection quelle qu’elle soit. Une équipe nationale, ce n’est pas seulement de la technique et des buts, c’est aussi du patriotisme, le sentiment d’appartenir à une nation. Chose qu’on ne ressent pas chez Yacine Brahimi, des deux côtés de la Méditerranée, car on ne va pas en sélection pour «retrouver ses potes». M. B.