En visite d’inspection dans le massif Blidéen,Ghoul bloqué à Chréa

En visite d’inspection dans le massif Blidéen,Ghoul bloqué à Chréa

Sur la route qui monte à Chréa, une seule voie est carrossable

Les services concernés n’ont pas lésiné sur les moyens pour désenclaver la commune.

Opérant une visite d’inspection sur l’état de la route menant vers Chréa, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul s’est trouvé «piégé» lui-même, tout comme «l’arroseur arrosé», par l’obstruction de la route par la neige.

Cependant, il faut dire que tous les services concernés étaient lundi sur le terrain pour déneiger cette route. Le ministre et la délégation qui l’accompagnait lors de cette visite ont été bloqués par la neige durant plusieurs heures, à 2 kilomètres à peine du chef-lieu de la commune.

Sur la route qui monte à Chréa, à une seule voie carrossable, des unités de l’Armée nationale populaire (ANP), de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile, dont deux femmes médecins, des techniciens de la Sonelgaz, des agents communaux cantonniers de la wilaya de Blida…étaient tous à pied d’oeuvre pour désenclaver ce hameau touristique en cul-de-sac, dont l’accès, comme la sortie, ne sont possibles qu’à partir, ou vers, de Blida.

Le cortège ministériel a été une première fois bloqué à la sortie de Blida, au piedmont de la route menant vers Chréa, par une centaine de personnes réclamant haut et fort notamment un approvisionnement régulier en gaz butane et un rétablissement rapide de l’électricité. N’était la sagesse du ministre, qui avait expliqué aux manifestants qu’il était là pour ça, la manifestation aurait pu «tourner au vinaigre», a constaté L’Expression sur place.

Pour ce qui est du blocage de la route, les services de la wilaya ont procédé, en collaboration avec les corps constitués présents, à la distribution de bouteilles de gaz butane, acheminées par deux camions, aux populations en manque flagrant d’énergie pour se chauffer alors que «la bouteille de butane avait atteint 1200 DA l’unité», selon un manifestant. Les familles de cette localité enclavée, étaient privées d’électricité, indispensable pour certains appareils ménagers et pour faire fonctionner les pompes d’alimentation en eau potable. Un camion citerne de gas-oil était également de la partie ainsi que deux camions de ravitaillement alimentaire et un autre frigorifique pour les denrées périssables et autres médicaments. C’est dire que les autorités publiques n’ont pas lésiné sur les moyens pour faire parvenir un peu de «chaleur» à ces populations meurtries par le froid et pénalisées par l’isolement.

Dimanche déjà, elles avaient procédé à une distribution de denrées alimentaires et de repas à ces mêmes familles isolées. Elles avaient également évacué des familles et des visiteurs en visite dans la région, bloqués par la neige.

Faisant le point sur sa visite, le ministre Ghoul a indiqué que le village de Chréa «n’est qu’un point parmi des centaines d’autres répartis sur tout le territoire national». Alors que les travaux de déblaiement se trouvaient en milieu d’après-midi, à moins de 2 km à peine de Chréa, il s’est félicité de l’ouverture à la circulation de «tous les axes routiers du pays».

Le ministre a énuméré «33 wilayas concernées souffrant de plus de 300 points enneigés. Sur les 138 routes nationales et 178 chemins de wilaya bloqués, 250 points ont connu une solution alors qu’il ne reste que 50 autres endroits en cours de réfection».

«Les travaux de déneigement avaient été entamés depuis quatre jours alors que le ravitaillement suivait au fur et à mesure du déblaiement de l’asphalte», a indiqué pour sa part le wali de Blida, Mohamed Ouchène, qui accompagnait le ministre dans sa visite, suivi également par le président de l’APW de Blida, Rabah Taïbi.

Le wali Ouchène a précisé que «sur les 12 familles, qui s’étaient retrouvées sans domicile (SDF) suite à ces intempéries exceptionnelles et soudaines, 10 ont été relogées et il ne reste que 2 à recaser» au moment de sa déclaration, lundi.

Alors que la circulation routière devait être rétablie quelques heures plus tard, signalons qu’un autre regroupement de citoyens sur le chemin qui descend, avait quelque peu freiné le cortège pour les mêmes raisons clamées en début d’après-midi à la sortie de Blida.