«Il faut chercher les nids de la production nationale»
Le patron de la Centrale syndicale a indiqué que, désormais, il n’y aura aucune distinction entre le secteur privé et le secteur public.
«Basta à l’importation des produits fabriqués en Algérie», tel est le message essentiel qui s’est dégagé de la visite effectuée, hier à la Safex, par le secrétaire général de l’Ugta où se déroule la Foire de la production nationale.
Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a visité les différents stands des exposants en compagnie du président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès et de l’expert international M’barek Serrai, a insisté sur l’encouragement, la valorisation et la relance de l’économie nationale.
Au stand Mobsco, producteur de mobilier scolaire, M. Sidi Saïd a appelé les entreprises et établissements publics à commander du matériel chez des producteurs nationaux. «Il faut chercher les nids de la production nationale», a-t-il déclaré, reprenant un plaidoyer d’un exposant pour l’instauration d’une «culture de consommation de production nationale». Le SG de l’Ugta a plaidé, en outre, pour l’abandon de la mentalité de préférence des produits étrangers. Pour lui, la production nationale commence à s’améliorer en matière de qualité surtout avec l’existence des moyens et des compétences. Au niveau du stand de Starlight (producteur d’outils électroménagers), M.Sidi Saïd a lancé: «Basta à l’importation de l’électroménager». Il a insisté pour que la production nationale en la matière puisse couvrir le marché national. Le patron de la Centrale syndicale a indiqué que, désormais, il n’y aura aucune distinction entre le secteur privé et public. Selon lui, une compétition entre les deux secteurs générera une amélioration de la qualité. M.Sidi Saïd a indiqué qu’un document sur la faisabilité de l’accompagnement des entreprises nationales sera élaboré après la visite et présenté au gouvernement. Le crédit à la consommation sera-t-il de retour? Le premier responsable de l’Ugta a indiqué que ce crédit sera revu.
Pour sa part, le président du Cnes a plaidé pour le retour le plus vite possible de ce crédit. «Les ménages et les entreprises trouveront leurs comptes», a-t-il dit.
M.Babès a plaidé pour l’encouragement de la production nationale pour la préparer à la concurrence féroce qu’impose le marché international. «Il faut nous battre et prendre des mesures pour la relance de la production nationale», a-t-il ajouté défendant le «découragement» de l’importation plutôt que son interdiction formelle. L’encouragement et le soutien de la production nationale ne justifie, en effet, pas l’interdiction de l’importation dans un monde où tout tend à se mondialiser.
De son côté, l’expert économique, M’barek Serrai a plaidé pour le retour du crédit à la consommation pour uniquement les produits nationaux mais pas dans l’immédiat. «Il faut bien étudier la question et lister les produits qui seront concernés», a-t-il dit.
Notre interlocuteur a souligné qu’il a été sollicité par l’Ugta en tant qu’expert international en économie. Ce qui dénote, selon lui, de la volonté de l’Ugta de peser de tout son poids pour la relance de la production et de la consommation des produits nationaux. «Cela confirme que l’Ugta a une vision claire et élargie des choses», a-t-il estimé.
Il reste donc à savoir quelle stratégie faudra-t-il adopter pour asseoir la culture de la consommation de la production nationale chez les consommateurs?