les grandes retrouvailles de l’Algérie avec la Coupe du monde. Vingt-quatre ans après le Mexique, il revient à notre mémoire le souvenir de Fennecs alors hors du coup.
Dans le petit avion qui nous emmène vers notre destination, un grand nombre de supporters de « Khadra », nouveau surnom estampillé DZ des Fennecs. Ils viennent de Paris, Valence, Dubaï, Jo’burg ! La grande famille des expats algériens a rendez-vous avec l’histoire. Il y a même un jeune couple de Libyens, porteurs du maillot vert de la Jamahiriya, mais emmitouflés dans le drapeau algérien !
L’Algérie c’est ça : une équipe unie et une caravane de supporters
Aujourd’hui, l’Afrique sera plus verte que jamais, elle va forcément vibrer pour cette Algérie tombeuse de l’Egypte, ogre continental, avant de s’extasier, plus tard, pour le Ghana. L’ambiance, c’est sûr, sera électrique. Les milliers de supporters qui vont garnir le stade Peter Mokaba (45 000 places) vont très vite faire de l’enceinte un petit « 5-Juillet », le stade d’Alger, à moins qu’ils préfèrent opter pour une ambiance façon Mustapha-Tchaker, l’antre de Blida. On attend beaucoup, beaucoup, de cette jeune formation qui porte en elle les valeurs et la technique chères au football algérien, mais aussi un petit peu de la France, dont sont originaires les binationaux.
Après le match nul entre les cadors de sa poule samedi soir à Rustenburg (Angleterre – Etats-Unis 1-1), l’Algérie est à peine à 90 minutes de prendre le pouvoir dans ce groupe, tous les rêves sont permis quand on aborde un tournoi sans la pression inhérente à un favori. Pour ceux qui parmi les joueurs étaient en Angola, lors de ce terrible match d’ouverture contre le modeste Malawi (0-3), la leçon a forcément été retenue. On fait confiance à cette équipe pour « mettre à l’aise » la Slovénie, dans une ambiance acquise à sa cause, comme lors de ses dernières sorties, notamment en Allemagne face aux Emirats. C’est ça, l’Algérie : une équipe unie et une caravane de supporters qui, quel que soit l’endroit et le résultat final, vont faire résonner le « Kassaman », l’hymne national créé par le poète Moufdi Zakaria en 1955. On en a des frissons rien qu’à y penser !
