Lorsqu’il a pris la barre technique de la sélection algérienne en 2011, Vahid Halilhodzic savait que sa mission à la tête des Fennecs ne s’annonçait guère facile, mais le challenge était tout de même excitant.
Lors de son premier stage effectué à Marcoussis en France, le coach bosnien avait songé à partir après deux jours de travail, mais il a fini par accepter de poursuivre sa mission tout de même. Frustré une année auparavant de n’avoir pas emmené les Eléphants de Côte d’Ivoire au Mondial sud-africain malgré un parcours exceptionnel, Vahid cachait mal sa déception et sa colère. Avec les Verts, il a tout de suite arrêté son plan d’action en traçant des lignes rouges à ne pas dépasser.
Réussissant dans un premier temps à faire les changements nécessaires au sein du groupe en injectant du sang neuf dans l’équipe et en écartant progressivement la majorité des anciens cadres. Même si la mue n’a pas été facile car il y avait de la contestation, Vahid n’a pas fait marche arrière car il avait en tête une stratégie bien définie et ne voulait surtout pas revenir en arrière. Réussissant à qualifier les Verts à la CAN 2013 en Afrique du Sud, Vahid a pris des galons mais le parcours chaotique des Fennecs a un peu freiné l’enthousiasme des Algériens. Tirant les enseignements de la participation de l’équipe lors de la CAN 2013,
Vahid a su remobiliser son groupe pour le préparer à bien aborder les éliminatoires de la Coupe du monde 2014. L’excellent début de la sélection algérienne dans les éliminatoires de la Coupe du monde lui a permis de gagner en confiance pour terminer la phase des groupes sur la première marche du podium. Poursuivant sur la même dynamique, la bande de Vahid Halilhodzic va décrocher son fameux sésame en battant le Burkina Faso dans les barrages. Cette qualification a constitué un triomphe personnel pour Halilhodzic qui avait à cœur de prendre sa revanche sur le mauvais sort.
Curitiba
Qualifiant les Verts au Mondial brésilien, Halilhodzic savait que le challenge serait difficile mais il a accepté de faire tout son possible pour permettre à la sélection algérienne d’aller au second tour .D’ailleurs, c’est l’objectif qui lui a été assigné par la FAF. Après une première défaite contre la Belgique, Vahid a su opérer les changements nécessaires contre la Corée du Sud pour libérer offensivement son équipe .Avec les 3 points dans la poche, l’Algérie a renoué avec le succès dans une Coupe du monde après 32 ans d’attente. Aujourd’hui sur le terrain du stade Arena da Baixada contre la Russie, Vahid jouera le match le plus important de sa carrière, car s’il réussit à qualifier la sélection algérienne au second tour il rentrera dans l’histoire du football algérien. Le Bosniaque qui a beaucoup souffert dans sa vie personnelle aura aujourd’hui la possibilité de graver son nom comme le premier sélectionneur qui a donné droit aux Verts de disputer un 1/8 de finale d’une Coupe du monde.
K. H.
