Alors que la compétition officielle débute dans deux jours seulement, au stade de Mongomo, les travaux ne sont toujours pas finis et les travailleurs mettent les bouchées doubles pour essayer de finir et livrer dans les temps.
Comme il est sûr, le temps n’est pas un luxe que peuvent se permettre les responsables équato-guinéens qui voient la compétition officielle débuter dans deux jours avec la cérémonie et le match d’ouverture. L’équipe nationale qui arrive aujourd’hui à Mongomo par vol spécial prendra ses quartiers avant de penser à la première séance d’entraînement. Cependant, tout le monde attend de savoir comment sera la pelouse du stade puisque cette dernière a été posée il y a quelques jours seulement. Pour en savoir un peu plus, on a décidé de prendre la direction du stade pour voir où en sont les travaux. Une fois arrivés sur place, on s’est aperçus que le travail n’était toujours pas fini et que les équipes de travailleurs présentes là-bas faisaient tout leur possible pour que l’enceinte soit livrée dans les temps. La première chose qui attire l’attention, c’est cette odeur de peinture fraîche qui se dégage des entrées et de tout ce qui a été repeint. Devant le parking, une maisonnette tout juste construite a été transformée en 4 guichets pour accueillir les supporters qui viendront suivre le déroulement des rencontres du groupe C. Juste devant, il y avait encore plein d’engins et de camions qui chargeaient ou déchargeaient de la marchandise. On avance un peu, là, on trouve des Européens, des Espagnols pour être plus précis qui sont en train de veiller au grain et qui font tout pour s’activer. Plein de jeunes travailleurs locaux s’amassaient sur des camions car ils venaient de finir leur journée de travail et attendaient de rentrer à la maison.
Deprissa
On avance encore un peu et devant, il y avait cette grosse bétonnière qui déversait du béton sur le sol et que les travailleurs espagnols attelaient sur terre pour que ça prenne. Tout ça, sous le cri de Deprissa qui signifie faire vite. Il est clair que 4 jours seulement avant le premier match du groupe entre le Sénégal et le Ghana qui sera suivi une heure après par Algérie- Afrique du Sud, on ne veut pas se retrouver dans une mauvaise situation qui pourrait s’avérer encore plus compliquée si le stade n’est pas prêt pour lundi après-midi.
Scanner de billets
Comme cela se fait au niveau des stades européens, les responsables et organisateurs de la CAN 2015 n’ont pas laissé grand-chose au hasard. En effet, des scanners de billets ont été mis en place pour que chaque supporter présent dans l’enceinte scanne et valide son billet. Cette mesure a été aussi faite pour éviter toute falsification de billets et pour ne pas voir le marché noir prendre le pouvoir. Lesdits scanners étaient en train d’être renforcés avec du béton armé sous la bienveillance des Ibériques qui s’activent et font le plus vite possible pour essayer de terminer le projet à temps et surtout pour qu’il n’y ait aucun problème. Il faut dire que tout le monde est concerné et même ceux qu’on peut appeler responsables mettent la main à la pâte et participent activement à la bonne marche des travaux pour s’encourager et surtout tenter de faire avancer les choses, ce qui n’est évidemment pas chose aisée au vu des délais.
Un petit coup de nettoyage
On pénètre alors à l’intérieur de l’enceinte. Là, on trouve des dizaines d’hommes qui portent des panneaux de la CAN qui sont dans l’attente d’être posés et accrochés tout aux alentours des gradins. De l’autre côté, un responsable espagnole supervise le tout et communique avec les gens de la pelouse. Lorsqu’on lui demande la teneur des travaux et le temps que ça prendra, il affirme que tout avance bien et que les délais devraient être respectés en affichant un optimisme mesuré. Tout a été repeint dans le stade, les chaises cassées ont été remplacées par de nouvelles. Chaque côté du stade a des chaises avec différentes couleurs mais qui ont toutes les mêmes couleurs que l’emblème nationale, à savoir le vert, le rouge, le blanc et le bleu. D’ailleurs, un employé nous fait savoir que tout était prêt et qu’il ne restait qu’un petit coup de nettoyage général pour livrer le projet. De grands moyens logistiques et humains ont été dépêchés pour accélérer les cadences et ce pour que rien ne manque et pour bien accueillir les hôtes de cette petite ville qu’est Mongomo.
La pelouse en parfait état et prend bien
On arrive alors à la nouvelle pelouse qui a été posée dernièrement par les Espagnols et qui attendait de prendre pour qu’elle ne craque pas et ne lâche lors des rencontres officielles. On se rapproche d’un responsable pour en savoir plus sur cette belle pelouse. Il nous dit : «Sincèrement, on fait de notre possible pour que tout se passe au mieux. La pelouse a été posée il n’y a pas longtemps et elle est constamment surveillée pour qu’elle prenne bien. Maintenant, il ne reste que quelques retouches à apporter pour qu’elle soit prête. Je pense que l’enceinte sera prête pour accueillir les rencontres officielles dès que la compétition débutera.» Il faut dire que les responsables traitent la pelouse avec la plus grande attention et font tout pour faire avancer les choses et terminer le projet dans les temps. Le gazon tout neuf du stade de Mongomo est en parfait état et la pelouse se renforce chaque jour avec les différents systèmes de drainage et d’arrosage qui lui permettent de prendre et de se solidifier pour qu’elle ne soit pas un handicap pour les joueurs les jours de matchs. Un défi de taille pour l’ensemble des travailleurs qui sont en train de tout faire pour respecter les délais et assurer la livraison selon les temps impartis.
La CAF interdit tout accès au stade
Par ailleurs, après avoir fait le tour de l’enceinte et eu une petite idée sur l’avancement des travaux, une personne responsable de l’enceinte s’approche de nous et nous demande si on était journalistes. On répond par l’affirmative et cette dernière personne nous fait savoir que la CAF a interdit à tout le monde, notamment les journalistes de se présenter au stade que ce soit pour filmer ou pour prendre des photos. Il fait savoir que les responsables de la première instance africaine ont insisté pour ne laisser aucun journaliste entrer au stade. Une décision incompréhensible.
AQUA KAM Hôtel : selon les critères de la FAF
Une fois notre visite d’inspection au stade de Mongomo terminée, on prend la direction de l’hôtel des Verts un peu plus loin pour avoir une meilleure idée sur les conditions dans lesquelles seront logés les Algériens pour la compétition. Le choix de la FAF s’est porté sur l’AQUA KAM Hôtel. Un établissement qui rappelle une belle résidence. Une fois sur place, l’agent de sécurité nous interdit de prendre la moindre photo et nous invite à nous diriger à l’intérieur pour parler avec le responsable de l’hôtel. On pénètre alors à l’intérieur et on demande à parler au responsable. Ce dernier se présente à nous et est un Arabe qui nous accueille et nous fait savoir que c’est la CAF qui lui a demandé de ne laisser personne s’approcher ou encore prendre des photos. Devant cette donne, on demande à photographier l’enceinte de dehors et la requête est acceptée. Ce qu’on peut dire de cet établissement, c’est qu’il est quelque peu isolé, ce qui permettra aux joueurs de se retrouver dans le calme absolu. Ça répond une fois de plus aux critères de la FAF qui aime bien que les joueurs soient loin de toute pression extérieure. De plus, sa proximité du terrain d’entraînement est un avantage certain pour les Verts qui n’auront pas de longues distances à parcourir pour aller s’entraîner.
Tout est prêt pour les Fennecs
Avant de quitter l’établissement, le responsable de l’hôtel AQUA KAM a fait savoir que tout était prêt pour la réception des Verts aujourd’hui afin de leur permettre de passer un bon et agréable séjour à Mongomo.
Le terrain d’entraînement repeint attend ses invités
L’hôtel n’était pas notre dernier point de visite et d’inspection. En effet, après en avoir fini avec le lieu d’hébergement des Verts, on a pris la direction du stade municipal de Mongomo qui sera, pour la circonstance, le terrain d’entraînement des 4 équipes du groupe C. Même si un autre terrain d’entraînement a été aménagé, Oyala, en l’occurrence, il n’en demeure pas moins que celui de Mongomo sera le plus proche car il n’est qu’à quelques pâtées de maisons de l’hôtel. Barricadé tout autour, on croyait au départ que l’accès était impossible mais à l’entrée principale, on trouve les portes grandes ouvertes. Devant l’entrée du stade, il y avait une statue du président équato-guinéen, Nguema. A sa gauche, il y avait une autre statue couverte et qui n’a pas été découverte. On nous apprend alors que c’est une statue à l’effigie du père du président. On entre et la première chose qui attire l’attention, c’est le ring de boxe aménagé sous un petit hangar. Il y avait de vieux projecteurs qui venaient tout juste d’être changés. De plus, il y avait une forte odeur de peinture fraîche après que l’enceinte ait été repeinte en entier. La pelouse pour sa part est en bonne état et permettra aux Verts de s’entraîner le plus normalement du monde lorsqu’ils auront droit de s’y entraîner là-bas. Ainsi, on peut dire que la ville de Mongomo et ses installations sportives qui vont accueillir le groupe C sont prêtes. Pour rappel, cela ne fait que deux mois seulement que les Equato-Guinéens sont au travail et font de leur mieux mais aussi très vite pour assurer lors de la 30e édition de la CAN.
I. Z.