Des dizaines de commerçants du souterrain dit des « Martyrs », situé dans la partie inférieure de la place de la Brèche, évacués en décembre 2005 au marché du Polygone dans la zone industrielle « Palma » où ils n’ont pratiquement jamais activé, car travaillant à perte, ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali pour réclamer leur transfert vers d’autres sites plus rentables. Leur représentant, M. Nourredine, propose leur affectation dans des marchés de proximité de la nouvelle ville de Ali-Mendjeli, habitée désormais par une population importante originaire dans sa quasi-totalité de Constantine, qui a été vidée de ses habitants suite aux différentes opérations de relogement. « Nous voulons qu’il en soit de même pour nous, car nous pensons qu’avec une population de plus de 400.000 âmes l’avenir de l’activité commerciale se trouve là et il sera plus sûr de gagner dignement sa vie et engranger des bénéfices », soulignera-t-il. Il explique que les commerçants du souterrain en question sont au nombre de 150 marchands légaux avec bail de location et dont la délocalisation et l’installation au Polygone est certifiée par un PV d’huissier du temps de l’ancien wali, Boudiaf, qui est ministre actuellement. « Dans ce nouveau marché, dira-t-il, nous avons été rejoints par 32 autres marchands informels de l’ex rue de France. Mais malheureusement, du fait de son isolement, de sa situation décentrée et de son environnement infesté par les chiens errants et fréquenté par des gens peu recommandables à cause d’un débit de boissons alcoolisées se trouvant tout près, les clients s’y aventurent rarement et le travail n’y est quasiment pas retable ». Il poursuit, « depuis 2005 nous avons frappé à toutes les portes des autorités locales pour faire état de notre problème, sans résultat jusqu’à présent. Cependant, nous ne perdons pas espoir malgré tout d’être recasés dans les marchés de proximité réalisés à Constantine et à la nouvelle ville, avec toutefois une préférence pour cette dernière. Pour la simple raison que les marchés y sont mieux localisés, pas loin des habitations ».
En l’absence du wali, une délégation des protestataires a été reçue en fin de matinée par son chef de cabinet qui a pris note de leurs préoccupations et auquel une requête adressée au wali et portant leurs doléances a été remise. Il leur a promis une réponse dans l’immédiat.
