Rabah Saâdane et Zoheir Djelloul auraient signé un contrat de trois ans avec la Fédération yéménite de football. Une information qui a été rapportée par l’ensemble de la presse algérienne parue hier suite aux déclarations du secrétaire général de la FYF, Chibani. Joint par nos soins, l’ex-sélectionneur des Verts a démenti l’information le donnant comme entraîneur du Yémen pour les trois prochaines années, comme le prétendait Chibani. Il a tenu à apporter certaines précisions, à partir du Yémen où il se trouve, et de nous raconter ce qui s’est passé exactement entre les deux parties.
«On a entamé les négociations et on va prendre notre temps avant de répondre»
Etonné par l’information reprise par la presse algérienne, Saâdane nous dira : «Mon assistant Zoheir Djelloul et moi, nous nous sommes déplacés au Yémen et avons rencontré les responsables du football, à leur tête le président de la fédération Cheikh Ahmed Al Aïssa.
On a échangé nos idées et nos points de vue. Il m’a exposé les modalités du contrat et sa valeur, et j’ai à mon tour proposé ce qui me convient. Mais on s’est quittés sans que j’appose ma signature sur un quelconque document officiel. Je lui ai demandé un moment de réflexion. Après une semaine ou dix jours, au plus tard, je lui donnerai ma réponse définitive. Si on trouve un terrain d’entente, je serai l’entraîneur du Yémen, dans le cas contraire je suis libre de tout engagement».

«Je connais bien la maison, et j’espère revivre la même expérience»
Toutefois, Rabah Saâdane n’a pas caché son désir de tenter à nouveau une autre expérience avec une équipe qu’il connaît assez bien. «Je connais bien la maison, du moment que j’ai déjà entraîné cette équipe. Je connais bien les responsables aussi, Ahmed Al Aïssa est un ami avant que le travail nous rassemble. Et j’espère revivre cette expérience, mais je dois bien étudier cette offre avant de prendre une décision.»
«L’accueil chaleureux des Yéménites est unique»
Par ailleurs, Saâdane et son assistant Djelloul ont tenu à remercier tous les Yéménites, responsables et supporters, pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé. «Franchement, on s’est senti en Algérie depuis notre arrivée ici. Nos frères yéménites ont bien pris soin de nous, les responsables nous ont mis dans les meilleures conditions en plus de l’accueil chaleureux du public dans les rues. C’est un accueil qu’on n’a vu qu’en Algérie lorsqu’on était avec les Verts. Encore une fois, je les remercie pour tout.»
«Nous rentrerons d’abord en Algérie avant de prendre une quelconque décision»
Les deux hommes poursuivent : «Nous allons d’abord rentrer au pays (le 5 janvier, ndlr), avant de rendre une réponse définitive dans quelques jours. Nous avons tout le temps nécessaire devant nous pour réfléchir à l’offre des responsables yéménites, avant de reprendre attache avec eux et décider si on doit s’engager ou pas. Ils sont compréhensifs, ils ont accepté de nous accorder un temps de réflexion avant de donner une réponse définitive à leur offre financière.»
Ils étaient surpris par la propagation de l’information
Lors de notre discussion, Saâdane et Djelloul nous ont parus très surpris par la propagation de l’information qui les a donnés officiellement à la tête de la sélection yéménite pour une durée de trois ans. Ils nous ont affirmé qu’ils ont lu l’information dans la presse algérienne via internet dans la nuit de samedi passé. Nous leur avons expliqué que c’est le secrétaire général de la fédération yéménite qui a fait des déclarations officielles pour annoncer la nouvelle.
Une Mercedes à leur disposition
Pendant leur séjour au Yémen l’ex-sélectionneur national et son adjoint avaient une Mercedes à leur disposition, avec chauffeur, pour les déplacements. Les deux hommes qui nous diront se sentir dans leur deuxième pays, ont bénéficié d’autres privilèges.
Saâdane, un héros au Yémen
Saâdane a été accueilli chaleureusement dans les rues de Sanaa, la capitale yéménite. Les gens le reconnaissaient facilement et l’abordaient pour se prendre en photo avec l’homme qu’ils qualifient de héros, lui qui a mené le seul représentant du monde arabe en Coupe du monde 2010. Tout le monde lui souhaitait de trouver un terrain d’entente avec la fédération.