Il appelle à un rassemblement national de toutes les forces politiques, pour dénoncer la « fraude » opérée par ce « régime qui mis l’Algérie dans l’impasse et qui a montré ses limites », Ali Benflis s’est dit ne pas reconnaitre les résultats. Le changement « ne viendra que d’une manière pacifique et consensuelle ».
Il a fait son entrée à 17H 54 sous les « Ulac Smah Ulac »de certains militants qui, ont tenu à assister à la conférence de presse, Benflis et après avoir adressé son salut au peuple entame son intervention organisée en réaction aux résultats officiellement donnés deux heures avant par le ministre de l’intérieur. « Chacun a tiré son enseignement de ce scrutin moi, je fais trois constats : le premier est qu’il n’y a pas eu d’élection mais, une distribution de voix par l’administration en pénalisant les candidats. Mon programme et mon projet politique ont rencontré une large adhésion des algériens. Le troisième constat et, contrairement au candidat du système qui était absent je ne me sens pas vaincu », j’aurai « accepté » et « respecté » dira Ali Benflis un scrutin régulier. En s’adressant à la population, il dira « souvenez-vous, les résultats ont été préparés par une alliance de trois éléments à savoir la fraude, l’argent sale et certains médias mercenaires ».
Analysant la fraude il dira qu’elle a été « préparée depuis longtemps » soit, à la date du remaniement qui a mis les ministères intervenant dans l’organisation du scrutin, « entre les mains des proches d’un candidat qui a annoncé sa candidature par un ministre qui devient directeur de campagne ». Le candidat Benflis mécontent de cette élection 2014, a estimé que le Conseil Constitutionnel est resté de marbre devant « les conditions de candidature d’un homme physiquement affaibli que nous avons tous, vu à la télévision » poursuivant que « la fraude n’offrira pas de légitimité, elle exprime la peur et le doute. « Pourquoi frauder quand, on est sûr de l’appui du peuple », s’est interrogé Benflis qui ajoute que » la fraude ouvre la voie à la répression et les relations rentières ».
Ali Benflis compte protester mais, de façon pacifique, en appelant au rassemblement de toutes les forces démocratiques. « Je ne reconnais pas les résultats et je les dénoncerai avec tous les moyens pacifiques, loin des considérations personnelles », a-t-il soutenu, parceque cette façon de faire fait « perdre toute légitimité à son bénéficiaire, l’Algérie sera gérée par procuration ».
Le changement « ne viendra que d’une manière pacifique et consensuelle » a déclaré Benflis qui invite à cela « toutes les forces et tous les courants politiques du pays autour d’un dialogue national ». Il a annoncé en conclusion qu’il compte créer un parti politique « je ferai l’annonce bientôt » a-t-il promis.
Il a aussi brandi un procès verbal vide et signé comme preuve de fraude.
Samira Hamaidi