Les partis se revendiquant de la mouvance islamique ont applaudi la réaction du président de la République bien que, la considérant, tardive et incomplète, du moment où elle ne répondait pas à toutes les questions qui demeurent en suspens.
Dans une conférence de presse organisée ce matin au siège de son parti, le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, a considéré que le président de la République a trop tardé pour réagir. « Étant donnée qu’il est le premier responsable de l’institution militaire, il a dû ne pas laisser la situation pourrir comme elle est maintenant pour enfin en parler ». « Nous l’avons à maintes reprises appelé pour intervenir», a-t-il fait rappeler.
S’exprimant sur le contenu du message, le premier responsable d’Ennahda a indiqué qu’il « contient uniquement des signes et non pas tout ce que le peuple algériens veut savoir », faisant référence à la confusion qui caractérise la scène politique à quelques mois de l’élection présidentielle.
Évoquant, le cas de Saadani, Douibi a signalé que les dirigeants actuels du FLN sont « ingrats » vis-à-vis du pouvoir, « ils ont bénéficié de toutes les largesses sous l’ère de Bouteflika et maintenant ils cherchent à défendre leurs propres intérêts au détriment de la stabilité du pays ».
Contacté par téléphone, Zinedine Tebal chargé de la communication au Mouvement pour la Société et la Paix (MSP), a considéré que la réponse du président à ceux qui veulent mêler l’institution militaire aux élections est nécessaire pour éteindre les feux qui atteignent la scène politique. « Même si elle est tardive, la réaction du président est nécessaire» explique Tebal qui ajouté qu’il est souhaitable que « Bouteflika continue de s’exprimer sur d’autres points qu’il n’a pas évoqué dans sa lettre d’hier».
De son côté, le président du Front du changement, Abdelmadjid Menacera, trouve le message de Bouteflika « important et nécessaire » vu qu’il rend confiance au peuple qui a commencé à croire qu’il existe des divergences au haut du sommet de l’Etat, après toutes les accusations qui s’échangés entre des personnalités étatiques. Par la, « le président précise qu’il n’est y a pas de divergences au sein des institutions de l’Etat», indique le président du FC.
Quant au président du Front de Développement et de la Justice (FJD), Abdellah Djaballah, a considérée dans une déclaration à l’Éconews que le message du président vient éclaircir sa vision concernant ceux qui ont porté atteinte à l’institution militaire. « Cette réaction est un signe qu’il « il est possible que l’institution militaire a trouvé une entente avec la présidence pour un éventuel quatrième mandat », a affirmé Djaballah.
Khelifa Litamine